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Performance énergétique : Paris met ses bâtiments en pilotage automatique

La ville de Paris déploie une infrastructure de supervision énergétique sur 1.500 bâtiments publics. L'objectif est de piloter automatiquement et à distance la fourniture d'énergie pour viser 10 à 15% d'économie.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Roussel
Performance énergétique : Paris met ses bâtiments en pilotage automatique
Environnement & Technique N°379
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°379
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En prévision de l'hiver 2018-2019, la ville de Paris est en train de déployer une infrastructure de supervision visant à piloter à distance la fourniture d'énergie de 1.500 bâtiments publics. Ce projet est la première marche des économies d'énergie qu'elle compte faire sur son parc immobilier avec, en ligne de mire, son Plan Climat et les 30% de réduction de consommation énergétique à réaliser d'ici 2020. Et l'enjeu est de taille. La Ville exploite et entretient 2.000 chaufferies assurant les besoins de chauffage et de ventilation de 3.600 bâtiments publics et tertiaires soit 3,2 millions de m2. Avec des besoins avoisinant 670 GWh par an, la facture énergétique atteint près de 60 millions d'euros. "Paris veut reprendre la main sur les réseaux énergétiques de la ville", argumente Célia Blauel, adjointe à la Maire de Paris chargée des questions relatives à l'environnement et au climat.

Des données précieuses

L'infrastructure de supervision s'appuie sur des capteurs de température et des compteurs énergétiques sans fil, associés, pour certaines installations, à des automates permettant la prise en main à distance des chaufferies. L'objectif est de ne consommer que ce qui est nécessaire en adaptant les consommations aux besoins, selon l'occupation des bâtiments tout en faisant ces réglages à distance. Le système alerte également des défaillances en temps réel, pour une résolution plus rapide. La mise en place de cette infrastructure a été l'occasion de rénover certaines chaufferies pour qu'elles puissent être équipées et reliées au réseau informatique de la Ville. Tous les fluides sont visés : électricité, gaz, vapeur.

Les 10.000 capteurs de type IoT (internet des objets) qui seront déployés à terme vont renvoyer les données de manière régulière pour cette supervision mais aussi et surtout vers une base de données appartenant à la ville. Elles contribueront à fiabiliser le contrôle et la facturation des fluides (36.000 factures par an) en ayant un accès automatique aux compteurs. La Ville pourra également comparer des bâtiments similaires entre eux et identifier les écarts de consommation et ainsi prioriser les travaux de rénovation énergétique. Paris prévoit par ailleurs de donner accès aux données aux usagers des bâtiments connectés pour les sensibiliser à la maîtrise de l'énergie. Toute nouvelle construction sera également systématiquement équipée.

Un retour sur investissement de 2 à 3 ans

Validé par le Conseil de Paris en novembre 2015, le projet a été confié au groupement Eiffage Energie en mars 2016. "C'est un projet novateur au regard de l'échelle de déploiement et de la manière dont il a été co-construit, qui traduit la forte volonté de la ville d'avoir la main sur ces services", commente l'entreprise chargée d'instrumenter et de mettre en place le logiciel parisien pour l'ensemble du parc. La Ville prévoit d'ailleurs de donner accès au système pour les sites dont la maintenance est déléguée à des opérateurs privés dans le cadre du renouvellement des marchés d'exploitation qui débute en 2018.

Pour l'instant, 500 bâtiments de type piscines, crèches, écoles et leur système de production d'énergie ont été équipés. Une moyenne de 7% d'économies d'énergie a d'ores et déjà été observée soit 2 millions d'euros d'économies par an : "C'est l'objectif que nous nous étions fixés, ce sera finalement un minimum car nous espérons 10% à 15% d'économies à terme", se réjouit Jacques Baudrier, conseiller auprès de l'adjoint chargé des constructions publiques et des grands projets de renouvellement urbain de Paris. Avec un coût total de 15 millions d'euros dont 8,8 millions de subvention de l'Etat dans le cadre du fonds de soutien à l'investissement public local, la Ville entend rentrer dans ces frais d'ici 2 à 3 ans.

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