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Actu-Environnement

Perturbateurs endocriniens : l'Académie de médecine préconise des mesures raisonnables de précaution

Dans un rapport sur les liens entre cancers et perturbateurs endocriniens, l'Académie de médecine estime qu'il faut mettre en œuvre des mesures de précaution raisonnables. Elle juge qu'une interdiction totale du BPA dès 2014 est trop précoce.

Risques  |    |  S. Fabrégat
   
Perturbateurs endocriniens : l'Académie de médecine préconise des mesures raisonnables de précaution
   

L'Académie de médecine a adopté le 8 novembre un rapport sur les liens entre cancers et perturbateurs endocriniens (PEs) (1) . Selon elle, "la contribution de l'ensemble des PEs à une partie de l'augmentation sélective de l'incidence des cancers hormono dépendants du sein et de la prostate est possible voire probable sans qu'on puisse chiffrer l'importance de cette contribution". La démonstration d'une relation causale est difficile, voire impossible du fait de la large exposition de la population aux perturbateurs endocriniens et de l'effet cocktail de nombreux produits disséminés dans l'environnement.

Cependant, "les résultats des études convergentes sur les plastiques et agents plastifiants, associés à leurs autres effets délétères sur la santé, également très étudiés par ailleurs (reproduction, diabète type 2, obésité, toxicité neuro-endocrinienne et comportementale) indiquent que nous sommes, pour le bisphénol A (BPA) et les phtalates, dans une période transitoire d'incertitude relative, et nous  autorisent à appliquer dès maintenant des mesures raisonnables de précaution", estime l'Académie de médecine.

Informer, conseiller, limiter

Cela passe par une meilleure information du public "sans l'angoisser" via l'étiquetage des produits contenant des perturbateurs endocriniens et la diffusion de conseils d'utilisation aux personnes les plus à risque (femmes enceintes, jeunes enfants, professionnels exposés dans le cadre de leur activité ou personnes déjà touchées par un cancer du sein ou de la prostate). "Par exemple : interdire de chauffer directement les aliments dans les emballages plastiques (fours à micro ondes et collectivités cantines, cliniques…), de stocker longtemps et à température élevée les eaux minérales dans les bouteilles plastiques libérant des phtalates ; ne pas recycler les emballages contenant BPA ou phtalates lors d'un tri sélectif (Eco-emballage) ; conseiller aux caissières manipulant des tickets de caisse thermiques de porter des gants, surtout si elles sont enceintes ; diminuer quand cela est possible l'utilisation des emballages plastiques contenant BPA ou phtalates qui exposent les enfants, polluent l'environnement et augmentent le volume des déchets".

L'Académie recommande également le remplacement progressif des bouteilles plastiques contenant BPA ou phtalates par des bouteilles en verre recyclables qui "ont démontré leur innocuité pour la santé" ou encore l'interdiction des sachets et jouets en plastique contenant ces substances pour les jeunes enfants.

Elle préconise également une modification des doses journalières admises (DJA).

Une interdiction totale est trop précoce

Néanmoins, elle juge qu' "on ne peut interdire dans l'immédiat et globalement tout produit plastique susceptible de libérer BPA ou phtalates. Même si on se limite pour le BPA aux plastiques des emballages alimentaires et des résines dentaires, les plus préoccupants au plan sanitaire, cela nous paraît irréaliste en l'absence de produits de remplacement ayant fait la preuve de leur efficacité et de leur innocuité". Le 12 octobre dernier, l'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi interdisant l'utilisation du bisphénol A (BPA) dans tous les contenants alimentaires dès 2014, et 2013 pour ceux destinés aux nourrissons. au plus tard le 31 octobre 2012, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) doit remettre un rapport au Parlement sur l'innocuité des substituts au BPA.

"Ces délais nous paraissent courts, car malgré douze ans d'études intensives, on ne comprend pas encore le mécanisme des effets du BPA à faibles doses et il est difficile de définir le moment où on disposera des produits fiables. Cela apparaît plus difficile pour les résines époxy couvrant la face interne des boites de conserve que pour les polycarbonates". L'Académie invite cependant les industriels à travailler dès maintenant sur des produits de substitution du BPA et des phtalates et recommande plus généralement d'accroitre la recherche fondamentale et les études épidémiologiques sur le sujet.

1. Consulter le rapport de l'Académie de médecine
http://www.academie-medecine.fr/Upload/RapportPEsnov2011.pdf

Réactions7 réactions à cet article

Les Guignols au service des sociétés de Lobbying.

L'académie de médecine n'en est pas à sa première déclaration dinosaurienne. Une vraie mesure dite "raisonnable" serait d'éliminer tous les toxiques pour l'homme qui sont présents dans l'air, l'eau et la nourriture que nous mangeons. Le reste du discours n'est que de la ******** pour des nazes qui se prennent pour des sages.
On peut vraiment se demander qui finance tous ces guignols, nos impots comme d'hab ?

arthur duchemin | 15 novembre 2011 à 09h39 Signaler un contenu inapproprié

L'académie de médecine qui dit qu'elle ne connait pas precisement les effet des PEs mais il faut eviter au maximum d'etre en contact...
Autrement dut "vu qu'on ne sait pas tout on n'interdit pas" ! mais bien sur.. qui sait on va peu etre decouvrir dans 10 ans que les PE rendent plus beau, plus intelligent !
Et l'académie qui s'occupe de l'avenir des pauvres industiels n'ont pas de produits de remplacement... affligeant..

le fait que l'académie soit pas franchement independante des labos pharmaceutiques, qui sont eux meme très liés aux industriels n'a bien sur rien a voir...

Honte sur eux..

décroissant | 15 novembre 2011 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié

meme si l'on n'est pas d'accord sur certain sujet ,l'on ne fait pas avancé le débat en insultant les gents(l'acacémie de medecine.. des nazes qui se prenne pour des sages).
Arture du chemin pour tenir se discour doit surement cumulé des année de medecines et déxpèrience médicales assortie de connaissance dernier cri en chimie pour pouvoir jugé des raisonnement de personne ayant ce type de compétence.
Personnellement malgré une profession scientifique (en chimie)je ne me sens pas capable(pas les connaissance approprié) de juger leurs recommendations .
Que faire?
Ecouté ceux qui save tous grace au média et qui n'ont que des verités à la bouche tellement sure quelles les dispence de rester polis?
Ou écouté ceux qui aprés des années de preuves de leurs compétence dans leur métier on accédé à des fonction hautes.?

Garder sa liberté de pensé, c'est bien .Mais il faut resté himble et conscien de ses réelles compétences.
Tous ces commentaires sans fondement réelle pollue l'avancée des amélioration.

Au fait nos médicaments qui ont tant contribués à augmenter nos éspérance de vie ne proviennent t'il pas de la chimie?
Les médicament si ils sont dangereux (chimique) il faut peut être les suprimer?
Arthur du chemin doit le savoir...

yanquirigole | 15 novembre 2011 à 10h18 Signaler un contenu inapproprié

Bravo l'Académie de Médecine : 1erement,il n'y a pas de phtalates dans les eaux en bouteilles. C'est un emballage (PET : Polyéthylène Téréphtalate) passé au crible par le code de la santé publique et la réglementation alimentaire européenne. (Règlement européen CE n° 1935/2004 et l’article R. 1322-36 du Code de la Santé Publique). Le PET est un haut polymère ne comportant pas d’additif ; il ne contient ni bisphénol A ni phtalates. Il fait preuve d’une très grande inertie chimique dans l’eau. Les phtalates (notamment le di-ethyl-hexyl-phtalate ou DEHP) sont des plastifiants, ce qui est, par définition, antinomique avec la nécessité d’assurer une rigidité de la bouteille. Le PET n’en contient pas.
Grossière erreur que d'illustrer l'article avec des bouteilles plastique. Une barquette d'alimentation rapide ou une canette de soda aurait été plus judicieux.

oswald | 15 novembre 2011 à 17h06 Signaler un contenu inapproprié

A la demande du Syndicat des Eaux de Sources, nous publions le droit de réponse suivant sous la forme du message qui nous a été transmis. L'illustration incriminée a été retirée.

La rédaction

"Vous avez publié sur le site de Actu-Environnement, le 14/11/2011 un article sur le Bisphénol A et ses dangers, établissant un lien direct avec les bouteilles d’eau en plastique.
En effet, l’article est illustré d’une photo montrant des bouteilles vides écrasées en PET (Polyéthylène Téréphtalate). C’est justement parce qu’elles sont en PET qu’elles sont exemptes de Bisphénol A et de phtalates. Par cette illustration, vous induisez en erreur vos lecteurs et les consommateurs en général, en leur laissant penser que les bouteilles d'eau font partie de la liste des emballages alimentaires présentant un risque par rapport au Bisphénol A, et visés par la directive de l’EFSA.
Désinformer les lecteurs est à notre sens une chose grave quand il s’agit de consommation et de santé, et qui plus est, vous nuisez inutilement à l’image de notre filière.
Nous vous prions donc de changer votre illustration dans les plus brefs délais afin de rétablir la vérité sur le sujet dont vous traitez.

La Fédération Nationale des Eaux Conditionnées et Embouteillées, ainsi que le Syndicat des Eaux de Sources vous demandent donc d’insérer le droit de réponse suivant :

“L’article sur le Bisphénol A publié le 14/11/2011 a malencontreusement été illustré par des bouteilles en plastique (PET, Polyéthylène téréphtalate). Or, les bouteilles en plastique PET, plastique souple, sont exemptes de Bisphénol A et de phtalates, et pas concernées par le sujet. Nous présentons nos excuses aux embouteilleurs.”

Nous vous rappelons que le droit de réponse est un droit fondamental, régi par les lois du 29 juillet 1881, que vous ne sauriez nous refuser. Vous disposez donc de trois jours (Article 6, IV, al3 de la loi du 21 juin 2004) pour insérer cette réponse à compter de sa réception, sous peine d’une amende de 3750 euros, sans préjudices des autres peines et dommages et intérêts auxquels l’article pourrait donner lieu. Dans le cas contraire, nous nous verrons dans l’obligation de saisir le juge des référés”.

Salutations,
Jacques TREHERNE
Président du Syndicat des Eaux de Sources
Vice-Président de la Fédération Nationale des Eaux Conditionnées et Embouteillées
"

La Rédaction | 15 novembre 2011 à 17h45 Signaler un contenu inapproprié

L'Académie de Médecine défend elle inconditionnellement la santé ou ménage-t-elle les fabriquants de plastiques ? La disponibilité de substituts n'est pas son affaire.
Je ne comprends pas ce qu'est ce PET (polyéthylène téréphtalate) qui ne recèlerait pas de phtalates, expliquez moi ! Est ce comme le parfum sans odeur ?

christian 06 | 17 novembre 2011 à 08h29 Signaler un contenu inapproprié

C’est un plastique très utilisé notamment dans les bouteilles d’eau. On le retrouve également dans certaines barquettes alimentaires voire dans certains sacs en plastique de cuisson.
Les questions soulevées par l’usage du PET

-Le relargage de perturbateurs hormonaux
Des toxicologues de l’Université Goethe de Francfort ont analysé une vingtaine d’eaux minérales afin de voir si le plastique des bouteilles pouvait relarguer des composés dans l’eau. Dans 12 des 20 eaux minérales analysées, les scientifiques ont mesuré une activité hormonale élevée à laquelle ils ne s’attendaient pas. Ils ont constaté que l’eau minérale présenterait, d’un point de vue hormonal, une qualité équivalente à celle des eaux usées en station d’épuration. Selon les chercheurs, au moins une partie de ces hormones proviendrait de l’emballage plastique mais ils ne peuvent pas encore évaluer si cette contamination présente un risque pour la santé.

-La présence d’antimoine
Selon l’OFSP (Office fédéral de la santé publique, Suisse), la production de PET nécessite l’emploi d’un catalyseur toxique, le trioxyde d’antimoine (Sb2O3). Ce composé qui est classé agent possiblement cancérigène pour l’homme est susceptible de migrer dans les aliments. (...)

ThC | 17 novembre 2011 à 17h23 Signaler un contenu inapproprié

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