L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) propose de nouvelles valeurs par défaut à utiliser, en l'absence de données expérimentales, pour l'évaluation des risques liés à l'absorption par voie cutanée des produits chimiques phytopharmaceutiques. Ces valeurs figurent dans le document d'orientation (1) , révisé par l'Efsa, relatif à l'absorption par voie cutanée des pesticides, paru le 30 juin 2017. Ce document met à jour celui publié en 2012, "développé à la lumière de nouvelles études in vitro sur des cellules humaines", précise l'agence.
Ces études ont été fournies par l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) et l'Association européenne pour la protection des cultures (ECPA). Elles indiquent que "les niveaux d'absorption cutanée sont significativement influencés par la concentration de l'ingrédient actif dans la formulation, et par le type de formulation [du pesticide]. Les nouvelles valeurs par défaut proposées sont donc basées sur ces deux facteurs", a expliqué l'Efsa.
L'agence européenne recommande également la révision du document d'orientation et des lignes directrices relatives aux tests établis par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) afin de favoriser une approche harmonisée de l'évaluation de l'absorption cutanée des produits chimiques. Cela "reflèterait l'expérience acquise dans l'utilisation des méthodes in vitro et renforcerait l'acceptation globale de cette méthode en tant qu'alternative aux tests sur les animaux".
La question des nanoformulations dans les pesticides n'est pas abordée dans ce document car "actuellement, il n'y a pas suffisamment d'informations sur la pénétration des nanoparticules à travers la peau".