Alors que la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens a été adoptée par le Conseil national de la transition écologique, l'association Générations futures publie les résultats d'une étude sur l'exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens. C'est le troisième volet d'une série d'études menées par l'association sur ce sujet. Les deux premiers volets testaient la présence de pesticides dans les fraises et les céréales.
Menée fin 2013 auprès de trente enfants vivant ou allant à l'école en zone agricole, cette étude n'a pas la prétention d'être significative statistiquement. Cependant, elle révèle que, sur les 53 pesticides suspectés d'être perturbateurs endocriniens recherchés, 21,52 ont été retrouvés en moyenne par enfant, à une concentration de 639 picogrammes/mg de cheveux en moyenne par enfant. Treize substances ont été retrouvées sur l'ensemble des échantillons, dont de nombreux produits interdits en usage agricole. Parmi eux, l'Alpha endosulfan, insecticide de la catégorie des polluants organiques persistants, interdit en France depuis 2006, le Fipronil, interdit en UE et en France depuis 2013 mais autorisé pour un usage vétérinaire (antipuces pour chiens et chats), le Lindane, insecticide organochloré interdit dans l'UE et en France depuis 2007…
