Le dialogue entre arboriculteurs et riverains s'améliore peu à peu. En témoigne la signature ce 20 mars d'une charte de bonnes pratiques relative à l'utilisation des pesticides entre pomiculteurs du Limousin et associations de riverains.
L'accord, qui doit mettre fin à plus de dix ans de tensions, prévoit la mise en place de dispositifs anti-dérive (haies, filets anti-dérive) ou, à défaut, une zone non traitée de 50 mètres autour des propriétés bâties. La charte fera régulièrement l'objet d'un bilan d'évaluation partagé qui pourra donner lieu à une révision des mesures.
"Une charte avec de telles avancées est une première en France, puisqu'elle couvre la totalité de la zone d'appellation d'origine protégée "Pomme du Limousin" qui couvre les départements de la Corrèze, de la Haute-Vienne, de la Dordogne er de la Creuse", se félicite Fabrice Micouraud, porte-parole de l'association de riverains Allassac ONGF.La charte a été rendue possible grâce à l'implication de l'association Phyto-victimes et de l'association de médecins alertant sur les dangers des pesticides. La signature s'est faite en présence de représentants des organisations agricoles, des élus et du préfet de Corrèze qui a officialisé le soutien de la ministre de l'Ecologie à cette initiative.
Un grand absent toutefois : le ministère de l'Agriculture. Une absence d'autant plus surprenante, s'étonne Phyto-victimes, "que le plan Ecophyto défendu par le ministre de l'Agriculture prône le dialogue et les initiatives locales afin que l'agriculture n'impacte pas de manière négative les riverains".