Augmenter la complexité de la mosaïque des cultures agricoles serait aussi bénéfique pour la biodiversité qu'augmenter la proportion de milieux semi-naturels : c'est ce qui ressort des conclusions du projet de recherche FarmLand. Initié en avril 2012, ce dernier a rassemblé des équipes de scientifiques français, allemands, anglais, espagnols et canadiens. Son objectif ? Appréhender le rôle de l'hétérogénéité des cultures pour la biodiversité et des services écosystémiques dans les paysages agricoles.
Ils ont ainsi montré que réduire la taille moyenne des parcelles de 5 à 2,8 hectares générait une augmentation de la biodiversité comparable à celle observée lorsque la proportion de milieux semi-naturels augmente de 0,5 à 11 %.
D'une façon générale, l'étude montre que les petites parcelles ont un effet positif sur la biodiversité même en l'absence de haies, bandes enherbées, etc. entre les parcelles.
"La diversité des cultures a un effet positif sur la biodiversité parce que différents types de cultures hébergent souvent différentes espèces, mais aussi parce que différentes cultures fournissent des ressources complémentaires et nécessaires au maintien de certaines espèces dans les paysages agricoles, explique dans un communiqué l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), impliqué dans le projet. Augmenter la complexité des cultures représente donc un levier d'action méconnu et pourtant considérable pour conserver et restaurer la biodiversité des paysages agricoles".
