Les chercheurs ont tout d'abord utilisé un mélange de quartz (SiO2 avec des groupements SiO4) et de phosphate d'aluminium (AlPO4). Sous l'effet de la pression et de la température, le quartz s'est transformé en stishovite (groupements SiO6). Les grains de stishovite produits ont incorporé, au cours de leur croissance, des quantités ''non négligeables'' de phosphore (de l'ordre de 1 pourcent en poids d'oxyde de phosphore, P2O5).
Fabrice Brunet et son équipe du Laboratoire de géologie du CNRS et de l'Ecole normale supérieure de Paris) et les chercheurs du synchrotron Soleil, pensent que cette nouvelle configuration du phosphore sous la forme PO6 pourrait exister dans le manteau terrestre. Les chercheurs se basent sur le contenu en phosphore des météorites les plus primitives du système solaire dont la composition est censée représenter celle de la Terre dans son ensemble. Ce résultat va permettre non seulement de mieux comprendre la minéralogie du manteau profond mais aussi les échanges chimiques entre le noyau et le manteau terrestre et le rôle des zones de subduction dans le transfert d'éléments vers la Terre interne, a déclaré le CNRS.
Article publié le 17 juillet 2007