En 2021, 3 395 tonnes de panneaux solaires usagés ont été collectées, soit un recul de 16 % en un an, rapporte Soren. Par ailleurs, 4 332 tonnes ont été traitées, ajoute l'éco-organisme chargé des panneaux photovoltaïques dans le cadre de la filière de responsabilité élargie des producteurs pour les équipements électriques et électroniques (EEE).
Pour la deuxième année consécutive, la collecte recule. L'éco-organisme avait récupéré plus de 4 500 tonnes en 2019 et plus de 4 000 tonnes en 2020. Cette tendance va à l'encontre des anticipations qu'il affiche. L'an dernier, Soren indiquait s'attendre à une hausse progressive des quantités de panneaux à collecter : 6 200 tonnes en 2021, 15 000 en 2025 et plus de 37 000 tonnes en 2030.
La collecte de Soren en métropole s'élève à 2 614 tonnes. Les trois principales régions de collecte sont les Hauts-de-France (754 tonnes), la Nouvelle-Aquitaine (440 tonnes) et l'Occitanie (300 tonnes). À cette quantité métropolitaine s'ajoutent 781 tonnes en provenance des régions d'outre-mer. La Guadeloupe, avec 692 tonnes, représente la quasi-totalité des volumes.
D'un point de vue technologique, l'essentiel des volumes réceptionnés est composé de panneaux laminés mono et poly cristallins (88 % de la collecte) et de panneaux au tellurure de cadmium (11 %).
S'agissant de panneaux traités, Soren annonce un volume de 4 332 tonnes : 3 703 tonnes ont été recyclées, 397 tonnes éliminées et 231 tonnes valorisées énergétiquement.
Enfin, l'éco-organisme regroupe dorénavant 350 metteurs sur le marché, au lieu de 327 un an plus tôt. Bien sûr, les volumes mis sur le marché suivent l'envolée du photovoltaïque constatée l'année dernière. En 2021, près de 3 gigawatts de solaire ont été posés en France, ce qui représente plus de 8 millions de panneaux, soit quelque 180 000 tonnes à collecter et à traiter d'ici une vingtaine d'années.