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Photovoltaïque : l'accès au foncier pèse sur le Plan solaire d'EDF

EDF confirme son objectif de développement dans le domaine du photovoltaïque en France. Pour autant, le lancement de son Plan solaire est ralenti par les contraintes qui pèsent sur l'accès au foncier.

Energie  |    |  P. Collet
Photovoltaïque : l'accès au foncier pèse sur le Plan solaire d'EDF

Ce lundi 9 décembre, EDF a dressé un premier bilan de son Plan solaire lancé en décembre 2017. Ce plan, qui vise à installer trente gigawatts (GW) de solaire photovoltaïque en France entre 2020 et 2035, doit normalement prendre son envol l'an prochain. Mais, à l'issue de la « phase préparatoire », l'entreprise révise ses ambitions. Le foncier apparaît clairement comme une limite au développement du photovoltaïque au sol. La question est « de plus en plus visible » résume le PDG d'EDF Renouvelables qui estime toutefois que l'entreprise arrivera bel et bien à atteindre son objectif pour 2035.

En 2019, EDF a installé 50 mégawatts (MW) de photovoltaïque. Au total, elle dispose actuellement d'une capacité totale d'un peu moins de 350 MW. Ces volumes sont encore loin de l'ambition affichée avec le Plan solaire, mais il s'agit de chiffre « avant mise en œuvre du Plan solaire », relativise Bruno Bensasson.

À y regarder de près, EDF annonce une feuille de route en retrait par rapport à l'ambition initiale. L'entreprise compte dorénavant installer en moyenne 1 GW par an entre 2020 et 2028. Initialement, elle visait 1,5 GW par an entre 2020 et 2025, puis 2 GW par an entre 2026 et 2030. Conséquence de ce nouveau calendrier, EDF fixe un nouvel objectif intermédiaire de 10 GW installés en 2028, alors que la trajectoire initiale aboutissait à environ 13,5 GW. Fin 2019, EDF a sécurisé 2 000 ha de foncier, une surface suffisante pour installer environ 2 GW.

Un potentiel dispersé et convoité

Les difficultés rencontrées par EDF et ses concurrents sont essentiellement liées à la volonté des pouvoirs publics de privilégier l'implantation des centrales photovoltaïques sur les terres dégradées, c'est-à-dire les anciens sites industriels, les carrières ou encore les mines. Le potentiel est là : l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) évalue à 53 GW le potentiel des zones délaissées et artificialisées. Mais ces sites présentent quelques défauts.

Le premier est la concurrence que se livrent les opérateurs pour y accéder. Nicolas Couderec explique qu'EDF « cherche toutes les terres dégradées possibles », mais qu'elle est face à d'autres développeurs sur chaque dossier. L'accès à ces terres est devenu « un enjeu économique », explique le directeur France d'EDF Renouvelables.

Les terres dégradées présentent un autre problème : il est difficile de trouver de grandes surfaces d'un seul tenant. Il y a deux ans, EDF expliquait clairement vouloir réaliser l'essentiel de son Plan solaire en installant de très grandes installations de 100 MW. Aujourd'hui, l'entreprise constate que, le plus souvent, les terres dégradées ne présentent que des potentiels de quelques MW… Elle travaille donc plutôt sur des projets de 5 à 25 MW.

Cadre règlementaire et acceptabilité

“ Les terres dégradées présentent un problème : il est difficile de trouver de grandes surfaces d'un seul tenant. ”
En outre, la taille des projets reste conditionnée au cadre règlementaire. En 2017, la réglementation limitait les fermes photovoltaïques à 17 MW. L'entreprise comptait clairement négocier une augmentation sensible de ce plafond. Deux ans plus tard, il est fixé à 30 MW, avec de possibles dérogations pour les plus grandes fermes installées sur des terres dégradées.

Enfin, l'entreprise surveille attentivement l'évolution de l'acceptabilité des fermes au sol, un sujet qui « va prendre de l'importance ». Les difficultés rencontrées par Solarzac sont suivies de près : le projet, dont la surface devait initialement être comprise entre 220 et 400 ha, est différé, compte tenu de l'opposition rencontrée. EDF refuse de commenter les difficultés rencontrées par Arkolia Énergie, le porteur du projet. Mais Nicolas Couderc explique que les professionnels du photovoltaïque suivent de près le dossier et partagent un souhait fort : « éviter les contre-performances » qui dégraderaient l'image du photovoltaïque auprès des Français. Aujourd'hui, la taille n'est donc plus forcément synonyme d'optimum : « il faut peser le gain en termes de réduction des coûts avec les problèmes rencontrés pour développer les projets ».

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