Le syndicat des professionnels du solaire Enerplan va lancer, en janvier 2020, une étude sur l'impact des centrales photovoltaïques au sol sur la biodiversité. Trois régions particulièrement dotées en solaire sont partenaires de l'étude : l'Occitanie, la région Sud et la Nouvelle-Aquitaine. « Pour les centrales au sol, des études de biodiversité sont réalisées mais il n'y a pas de protocole harmonisé comme il en existe un pour l'éolien, explique Richard Loyen, délégué général d'Enerplan. Les résultats de ces études ne sont donc pas forcément interprétables de façon homogène ».
Deux cabinets d'études indépendants, Icare et Biotope, vont reprendre les suivis de biodiversité des nombreux parcs photovoltaïques installés dans les trois régions depuis des années, pour essayer de définir, à partir de ce retour d'expérience, un cadre commun. Seront mis autour de la table développeurs et professionnels de la biodiversité.
« C'est une question sensible. Les centrales solaires sont parfois assimilées à des parkings, on parle d'artificialisation des sols. Mais est-ce une artificialisation lourde, irrémédiable ? L'objectif est de faire la clarté sur les impacts réels du solaire », explique Richard Loyen.
Aujourd'hui, les ambitions photovoltaïques de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) se heurtent à une problématique de foncier. Et ce problème ira croissant. « Aujourd'hui, des DREAL [directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement] opposent des critères de saturation de photovoltaïque, sans que cela ne soit bien défini. Il faut être pragmatique. Tous les biotopes ne sont pas sensibles de la même manière », estime le délégué général.