Corepile, l'un des deux éco-organismes de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) de piles et accumulateurs, annonce le lancement d'un nouveau dispositif de soutien de la collecte en déchèteries. L'éco-organisme, qui gère environ les deux tiers de la collecte en France, va expérimenter le versement d'un soutien financier auprès de ces points de collecte. Parallèlement, il va investir 1,2 million d'euros pour renouveler le mobilier de collecte installé dans 2 500 déchèteries.
Valoriser l'engagement des collectivités
Le barème des soutiens financiers sera fixé en fonction du nombre d'enlèvements réalisés chaque année et du taux de remplissage des fûts. Il comprendra une part fixe et une part variable et pourra atteindre 170 euros par an et par déchèterie. Corepile précise que ce soutien sera expérimenté jusqu'en décembre 2024, en vue de sa pérennisation ou de son évolution dans le prochain agrément de la filière piles et accumulateurs, qui interviendra début 2025. Objectif : « valoriser les efforts consentis par les collectivités territoriales, mais également encourager les efforts d'optimisation des demandes de collecte amenant un gain logistique et environnemental. »
Le volet sur l'investissement du plan de l'éco-organisme concernera les mobiliers de plus de cinq ans présentant des signes de vieillissement. Quatre mille modules de collecte seront installés dans les 2 500 déchèteries dont le mobilier est le plus ancien (soit 60 % des déchèteries sous contrat avec Corepile). Ces nouveaux modules assureront notamment une meilleure protection des flux contre les intempéries et simplifieront le ramassage.
Collecte en berne
Ces nouveautés interviennent alors que la collecte de Corepile stagne, malgré la hausse des ventes de piles et batteries. Conséquence : en 2021, le taux de collecte a reculé à 45 %, pour 47,8 % l'année précédente. Pour rappel, l'agrément impose un taux de collecte correspondant à 45 % des mises en marché des trois dernières années.
Les déchèteries, explique l'éco-organisme, représentent le second réseau de collecte (37 % des volumes), derrière les points de vente alimentaires et de bricolage. « Après deux années "exceptionnelles" qui ont permis d'atteindre des niveaux de collecte records, celle-ci se stabilise et pourrait même marquer un recul en 2022 », avance l'éco-organisme.