Ce partenariat à long terme s'est traduit par un ensemble de projets regroupés dans le programme « Marne - Pollution zéro » et dédiés à l'assainissement, à la lutte contre les pollutions accidentelles et à la réhabilitation des berges de la rivière.
En termes d'assainissement, la ville de Meaux a pu bénéficier en 1998 de l'aide financière et de l'expertise technique de l'Agence de l'eau Seine-Normandie et du département de Seine-et-Marne pour l'agrandissement et la modernisation de sa station d'épuration afin d'augmenter son potentiel de traitement et mettre en place un système d'autosurveillance qui garantit un suivi des rejets.
La station d'épuration de Meaux assure aujourd'hui le traitement des eaux collectées par réseaux unitaires et séparatifs sur le secteur géographique de Meaux qui inclut 6.000 abonnés du service des eaux, des industriels des secteurs de l'agroalimentaire, sidérurgie et métallurgie, chimie, mécanique et traitement de surfaces (15 industries au total), un centre hospitalier et un lycée. Elle bénéficie également d'équipements dédiés au traitement des eaux pluviales dont un bassin de rétention situé dans la zone industrielle pour optimiser le traitement des flux polluants et éliminer les déversements en Marne en temps de pluie ainsi que sept dispositifs de dessablage, débourbage-déshuilage des eaux de pluie. Au final, la station traite 15.000 m3 d'eau par jour et élimine 95% des polluants avant rejet dans la Marne.
En parallèle, la ville de Meaux a cherché à réhabiliter l'écosystème de la Marne en créant la zone humide du Pâtis. Le projet consiste en la création d'une noue de la Marne, l'extension de la forêt alluviale, la valorisation des étangs à bon potentiel écologique et l'aménagement de l'ensemble de la zone pour l'accès au public. Les objectifs sont clairs : dans un premier temps améliorer la situation écologique de la Marne pour pouvoir par la suite se réapproprier la rivière pour les loisirs et notamment la baignade. Lancé en 2004, le projet comprend la création de grands espaces de loisirs et de détente mais aussi de biodiversité aux portes de la ville : création d'une grande noue humide, bras mort connecté à la Marne, constitution de zones de roselières autour des étangs avec la constitution de hauts fonds et de pentes douces, réhabilitation de prairies, gestion naturaliste d'anciennes peupleraies transformées en aulnaies, création de pontons d'observations… Cette opération doit permettre la valorisation de plus de 150 ha de friches acquises progressivement en vingt ans par la Ville de Meaux.
La démarche de la ville, en particulier dans le domaine de l'environnement, s'est par ailleurs appuyée sur des actions importantes et suivies dans le domaine de l'insertion par l'économie. Le Projet de rénovation urbaine, en particulier à travers la création du Parc naturel des Pâtis, a compris un volet d'insertion intéressant : réalisation d'opérations de débardage avec l'utilisation de chevaux de trait, mise en contact des personnes en insertion avec l'animal…
Aujourd'hui les efforts de la ville de Meaux et de ses partenaires comme notamment l'Agence de l'eau Seine-Normandie et le département de Seine-et-Marne sont sur le point d'être récompensés. Depuis 2002, les analyses de la Marne réalisées par la DDASS indiquent une qualité des eaux permettant la baignade. Les analyses faites au niveau du chemin du Pâtis les années passées, avant la déclaration du site en tant que baignade aménagée montre une eau respectant les normes de la classe de qualité B. Avec les derniers travaux en cours de finition, la ville et l'AESN attendent une eau de classe A pour la saison 2007. La plage de Meaux, va donc pouvoir enfin rouvrir le 7 juillet prochain.
Cette situation est le fruit de nombreuses années d'efforts consentis par les collectivités et industriels du bassin de la Marne en amont de Meaux Ces efforts sont attestés par les contrôles de qualité des services de l'État mais aussi par les pêcheurs et le grand public. La vie aquatique reprend petit à petit, poissons et baigneurs se rencontrent de nouveau, explique l'AESN.