Trois arrêtés des ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture, publiés au Journal officiel du 28 mai, encadrent la mise en œuvre du plan d'action national loup jusqu'en 2017. Le nouveau plan vise "une gestion différenciée selon les territoires comprenant des mesures graduées adaptées aux différents systèmes d'exploitation et à la pression des prédateurs", indique le ministère de l'Ecologie. La publication de ces arrêtés entraîne une application immédiate du plan.
Le premier texte fixe les conditions et les limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction du loup peuvent être accordées par les préfets. Le deuxième fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d'action prévues par l'arrêté précédent. Enfin, le dernier arrêté fixe à 24 le nombre maximal de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2013-2014. Ce chiffre avait été annoncé en mars dernier suite à la réunion du groupe national loup (GNL).
L'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) avait alors remis en cause la capacité de la France à préserver sa biodiversité, tandis que le président du GNL, M. Castaner, pointait la nécessité de trouver un équilibre entre la préservation de cette espèce protégée et de vrais moyens de se défendre pour les éleveurs.
La Confédération paysanne considère, quant à elle, que "le plan loup ne répond en rien à la pression insoutenable que produit la prolifération de l'espèce loup sur les activités pastorales". Elle revendique la sortie du loup du statut d'espèce protégée pour "une régulation efficace qui garantisse la pérennité des élevages".