"Nous regrettons qu'encore une fois, les questions de santé environnementale ne soient pas prises en compte" dans le plan cancer 3 présenté début février par le Président de la République, a déclaré le député écologiste Jean-Louis Roumegas (Hérault) le 11 février, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "L'essor fulgurant des maladies chroniques ces vingt dernières années ne peut s'expliquer par les seuls tabac et alcools. Les études se multiplient pour mettre en avant les facteurs environnementaux, notamment les contaminations chimiques, les perturbateurs endocriniens, les particules fines du diesel…", a-t-il ajouté, citant les récentes publications de l'OMS sur le diesel, de l'Inserm sur les pesticides, de l'Anses sur le Bisphénol A …

La ministre de la Santé Marisol Touraine a répondu que les enjeux environnementaux étaient présents dans le plan à travers trois grandes orientations : accroître la connaissance sur les cancers liés à l'environnement, protéger en réduisant les expositions aux polluants atmosphériques et lutter contre les inégalités. "Cette dernière orientation est articulée avec le futur plan national santé environnement (PNSE3) dont la priorité est la lutte contre les inégalités environnementales et territoriales".

Pas un mot sur la stratégie nationale perturbateurs endocriniens

En revanche, la ministre n'a pas répondu à la demande de clarification de l'élu vert sur la future stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. Mise en consultation en août 2013, cette stratégie devait être adoptée à l'automne mais le gouvernement reste silencieux depuis.