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Le Plan eau sera finalement présenté dans quelques semaines

Eau  |    |  D. Laperche
Le Plan eau sera finalement présenté dans quelques semaines

Le Plan eau sera finalement présenté « dans quelques semaines » : c'est ce qu'ont assuré dans une allocution vidéo, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et Bérangère Couillard, secrétaire d'État chargée de l'Écologie, à l'occasion du Carrefour des gestions locales de l'eau, mercredi 25 janvier. Très attendu par les acteurs de l'eau, ce plan doit être l'aboutissement de travaux engagés dans le cadre de la planification écologique. Le premier chantier consacré à l'eau a été lancé en septembre dernier. Durant les quatre mois qui ont suivi, les acteurs du secteur ont fait remonter leurs propositions : les comités de bassin ont été consultés, le Comité national de l'eau mobilisé et des réunions de groupes de travail ont été organisées.

Initialement prévue dans la matinée du 26 janvier, la présentation s'est finalement transformée en une déclaration par vidéo, ce mercredi 25 janvier. Des arbitrages seraient encore attendus, en particulier concernant la reconquête de la qualité des ressources en eau. Sur ce point, la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a notamment indiqué dans un communiqué qu'elle « ne peut pas se satisfaire de la substitution de nouvelles molécules chimiques au fur et à mesure que les anciennes dépassent leurs valeurs limites dans l'eau potable, ni de la multiplication et de la complexification des installations de traitement ».

Pour certains acteurs comme l'Association nationale des élus des bassins (Aneb), ce report constitue une opportunité pour continuer à travailler. « Nous pensons que ce délai est raisonnable et nous utiliserons ce temps pour continuer à élaborer des mesures intelligentes, a réagi Bruno Forel, coprésident de l'Aneb. Nous saluons l'affirmation par le ministre que des mesures structurelles seront prises et la nécessité d'une gestion par bassin versant. »

Réactions6 réactions à cet article

L'eau est recyclable à 100% et à l'infini mais PAS en France 0.8%, ce qui veut dire qu'on JETTE 99.2% de la distribution d'eau douce dans la mer après utilisation, on la jette après utilisation parce que les traitements en station d'épuration ne sont pas suffisants, ,ce qui provoque une pollution MASSIVE de tous les cours d'eau jusqu'à la mer ! Solution ? recycler l'eau dans les sols avec des arbres à croissance rapide ! TOUTES les études ont été faites au Québec et ça fonctionne à merveille.

laurent | 26 janvier 2023 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié

Réaction au message de Laurent,

L'eau est recyclable à 100 % et à l'infini est une affirmation péremptoire. Utiliser des mots en majuscule et frappants ne rend pas les phrases plus vraies.
La valeur annoncée autour de 1 % concerne la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) de stations d'épuration pour d'autres usages que le rejet au milieu naturel. Non l'eau traitée n'est pas "jetée", elle est restituée au milieu naturel après traitement par les stations pour obtenir une qualité suffisante pour le milieu naturel récepteur. Ce qui peut être un important soutien d'étiage à une rivière l'été.

La situation est loin d'être idéale (voir état des lieux des rivières dans les SDAGE et conformités des stations sur le portail national de l'assainissement collectif) mais exagérer un problème pour présenter une fausse solution est un procédé rhétorique qui ne me trompe pas. Aucune étude du Québec n'est citée.
C'est un peu le cas des politiques actuels vantant la REUT.
Julie Mendret, maitresse de conférence HDR sur le sujet REUT explique que l'intérêt environnemental se limite surtout aux stations dont le rejet s'effectue directement en milieu marin.
De mon point de vue, pour limiter nos risques de manque d'eau potable, il y a beaucoup plus à gagner dans la protection des captages (pb nitrates/pesticides) et la correction des fuites du réseau d'eau potable.

espritcritique | 27 janvier 2023 à 11h38 Signaler un contenu inapproprié

@espritcritique : les particuliers ont l'obligation de traiter et d'infiltrer à la parcelle tous les rejets (pluies et eaux usées) pour justement ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques ... pourquoi les villes auraient le droit de perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques et de polluer les rivières ? à chaque pluie les stations débordent et il faut interdire les plages ... c'est donc bien que les rejets sont toxiques ...

laurent | 27 janvier 2023 à 12h31 Signaler un contenu inapproprié

@laurent : il faut distinguer deux sujets.
Pour les eaux de pluie (EP), il est conseillé d'infiltrer à la parcelle pour la recharge des nappes, éviter du ruissellement sur rues et des eaux claires parasites dans les réseaux d'assainissement.
Pour les eaux usées (EU), en France, les particuliers doivent soit se raccorder au système d'assainissement collectif (AC) s'il existe soit mettre un système d'assainissement non collectif (ANC). Le rejet en infiltration n'est possible que sous de multiples conditions pour des raisons de santé (à cause des germes des eaux usées)sur autorisation de l'agence régionale de santé.

Certains systèmes d'assainissement gèrent mal le temps de pluie (trop d'entrées dans les réseaux pour le dimensionnement) et il y a des débordements vers le milieu naturel soit au niveau des réseaux soit au niveau d'un déversoir en entrée de station. A cause des germes, la qualité eau de baignade peut ne pas être atteinte sur les plages s'il y a dysfonctionnement du système d'assainissement par temps de pluie. Quand il y a un enjeu particulier (eau potable/baignade), la station doit mettre en place un traitement plus poussé que pour un rejet en rivière classique. Donc, quand une station "déborde", ce n'est pas un rejet normal mais "toxique" n'est pas adapté. Non, la ville n'a pas le droit de polluer la rivière mais réglementation complexe (à voir pour chaque cas les tolérances / seuils). En conclusion,
EP : infiltration conseillée
EU : infiltration déconseillée.

espritcritique | 30 janvier 2023 à 07h59 Signaler un contenu inapproprié

Mon expérience m'a montré qu'il ne s'agit pas de certains systèmes d'assainissement qui débordent en temps de pluie, mais de tous. Je n'ai jamais rencontré un cas où il n'y avait pas de débordements. Quand le système eaux usées déborde, ce sont des eaux non traitées qui rejoignent le milieu naturel, voire les zones de captage d'eaux potables. Cet aspect est ignoré du public et de la quasi totalité des élus qui pensent honêtement que tous va bien quand la station d'épuration épure à 98% certains paramètres (pas tous). J'ai eu l'exemple d'un maire convaicu qu'il n'y avait pas de problème alors que son systèmes d'assainissement avait enregistré 580 débordement dans l'année (sans compter ceux qui ne sont pas enregistrés), directement dans le pluvial et les fossés, c'est à dire la zone de captage d'une agglomération de 200 000 habitants ! Hélas, il ne s'agit pas d'un cas isolé, j'ai rencontré dans ma carrière de très nombreux cas de ce type.
Quant à la réutilisation des eaux usées traitées (pour l'agriculture, pour arroser les golfs, etc.) elle a été très longtemps interdite en France. la loi le permet désormais, espérons que cette voie se développera chez nous, comme elle a pu se développer dans de nombreux pays.

SAGITTE | 01 février 2023 à 12h38 Signaler un contenu inapproprié

Le débordement des réseaux d'eaux usées par temps de pluie est un pb très fréquent mais je connais plusieurs cas où il n'y en a pas, notamment sur des réseaux séparatifs.
Ce n'est pas la nouvelle loi qui permet la REUT pour l'agriculture car elle était déjà cadrée par un arrêté de 2010. Je maintiens que de mon point de vue, la REUT continentale est une maladaptation.

espritcritique | 05 février 2023 à 08h08 Signaler un contenu inapproprié

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