Initié en 2012, le premier plan gouvernemental Ecoantibio a permis une diminution de 36,6% des antibiotiques utilisés par les vétérinaires en 2016, dépassant l'objectif initial de baisse de 25% sur cette période. Agnès Buzyn, ministre de la Santé et Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture ont salué, le 6 octobre dans un communiqué, "l'excellent bilan" du plan.
Selon les données publiées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), 530 tonnes d'antibiotiques vétérinaires ont été vendues en 2016. Soit une diminution de 41,8% par rapport à l'année 2011. Sur les cinq dernières années, la baisse de leur recours a été observée pour toutes les espèces par rapport à 2011 (bovins : -24,3%, porcs : -41,5%, volailles : -42,8%, lapins : -37,6%, chats et chiens : -19,4%).
Les données du réseau d'épidémiosurveillance de l'antibiorésistance des bactéries pathogènes animales (Résapath), animé par les laboratoires de Lyon et de Ploufragan-Plouzané de l'Anses, permettront d'évaluer "si la diminution du recours à l'ensemble des familles d'antibiotiques s'accompagne cette année d'une diminution des phénomènes d'antibiorésistance", a ajouté l'Anses.
Le second plan Ecoantibio 2017-2021 doit permettre de "maintenir dans la durée ces bons premiers résultats et de conforter cette dynamique positive et responsable", ont souligné les ministres. Ce nouveau plan prévoit notamment de faciliter le recours aux traitements alternatifs (phytothérapie, aromathérapie, phagothérapie, etc.).
