Quinze nouveaux projets de réduction de l'utilisation et de l'impact des produits phytosanitaires ont été retenus dans le cadre de l'appel à projets national 2020-2021 du plan Écophyto II+. L'Office français de la biodiversité (OFB) ainsi que les ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique ont présenté les lauréats le 29 juillet 2021. Ces derniers, sélectionnés parmi 24 candidats, se partageront une enveloppe budgétaire de 1,55 millions d'euros. Le prochain appel à projets national sera annoncé à l'automne prochain.
« L'OFB et les ministères co-pilotes du plan Écophyto II+ remercient l'ensemble des porteurs des projets pour leurs candidatures, qui montrent que nombreux sont les acteurs à se mobiliser pour la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires et de leurs impacts », ont déclaré les intéressés dans un communiqué. Ce deuxième volet, lancé en janvier 2021, avait pour but d'accompagner quatre types de projets, dont des thèses de recherche et des projets régionaux de surveillance de contamination et d'exposition aux pesticides.
Un certain nombre de projets lauréats concerne l'outre-mer, comme le projet Pestimar. Mené par l'École des hautes études de santé publique (EHESP), ce dernier documentera, pour la première fois, la concentration des pesticides dans l'air et des poussières des logements en zone rurale en Martinique sur un an. Le projet Rebeca du Centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad) souhaite, quant à lui, réguler la population d'une cochenille (Rastrococcus invadens) envahissante en Guyane, en évitant l'usage d'insecticides par l'introduction d'une parasitoïde (Gyranusoidea tebygi) et d'une coccinelle (Cryptolaemus montrouzieri).
Plusieurs autres projets abordent la question épineuse du glyphosate. L'Association pour la promotion d'une agriculture durable (Apad) veut, par exemple, identifier des itinéraires techniques en agriculture de conservation des sols (ACS) pour gérer les mauvaises herbes sans faire appel au glyphosate.