Le Collectif des éleveurs de la région des Causses, de la Lozère et leur environnement (Cercle) a formé un recours devant le Conseil d'Etat contre les trois arrêtés qui mettent en œuvre le plan d'action national pour le loup, révèle l'AFP.
"La protection nécessaire des loups entre en contradiction avec la protection, tout aussi nécessaire, de l'élevage", estime l'avocat du collectif, Régis Constans. "Or, les éleveurs estiment que leur intérêts ne sont pas pris en compte à la hauteur de ceux de la préservation des loups".
La réglementation antérieure offrait des marges de manœuvre plus large, selon l'avocat. Et de rappeler que la convention de Berne et la directive habitats prévoient la possibilité de déroger à la protection du loup quand il n'existe pas de solution satisfaisante, que la dérogation ne nuit pas à la survie de l'espèce et que sont constatés des dommages importants aux cultures ou à l'élevage.
Le nouveau plan loup, qui porte sur la période 2013-2017, réaffirme le statut d'espèce protégée du loup mais prévoit la possibilité de tirs (de défense, puis d'effarouchement et, enfin, de prélèvement) lorsque la pression qu'il exerce sur les troupeaux est trop forte. L'un des arrêtés fixe à 24 le nombre maximal de loups dont la destruction peut être autorisée pour la période 2013-2014.