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Covoiturage : un nouveau plan pour lever les freins

Afin de faire évoluer les comportements des automobilistes et de les orienter vers le covoiturage, le gouvernement lance un nouveau plan mêlant incitations financières, outils facilitateurs et actions de sensibilisation.

Transport  |    |  N. Gorbatko
Covoiturage : un nouveau plan pour lever les freins

Permettre à la France d'atteindre un total de trois millions de trajets quotidiens en covoiturage : c'est l'objectif du nouveau plan lancé par le Gouvernement, ce mardi 13 décembre, pour la période 2022 à 2027, dans la continuité de celui de 2019. Doté d'une enveloppe de 150 millions d'euros, ce programme, consacré aux trajets courts de moins de 80 kilomètres, a été conçu pour aider les automobilistes à changer leurs habitudes, mais aussi pour soutenir les collectivités dans leur mission d'organisation de ce mode de transport.

À cet effet, le plan interministériel se décline en quatorze mesures dont trois phares. La première consistera à soutenir financièrement les collectivités qui mettent elles-mêmes en place des incitations au covoiturage pour leurs habitants : un euro par trajet ou 10 centimes par kilomètre, par exemple. Via un budget de 50 millions d'euros (M€), l'État se propose de payer la moitié de la facture, espérant ainsi inscrire ce changement de pratique « dans le temps long ». Également subventionnée à hauteur de 50 M€, mais par le biais du Fonds vert et seulement pour 2023, la seconde mesure vise à soutenir les initiatives des collectivités destinées à faciliter ce partage des trajets en voiture : études préalables, aires et voies réservées, etc.

Une récompense pour les conducteurs responsables

La troisième mesure s'adresse aux automobilistes eux-mêmes. Elle prévoit un bonus de 100 euros pour toute nouvelle inscription sur une plateforme de covoiturage agréée. « On sait que cela fonctionne », souligne-t-on au ministère de la Transition écologique. Le premier trajet donnera droit à un versement de 25 euros. Les 75 euros restants seront octroyés lors du dixième trajet, lorsque neuf auront été effectués en l'espace de trois mois. Géré par les responsables de ces plateformes, cet encouragement s'appuie sur le dispositif des CEE.

Daté du 2 décembre, l'arrêté relatif à cette disposition a été publié au Journal officiel, ce 13 décembre. Les onze autres mesures se déclinent en aides aux entreprises, pour la mise en place du forfait mobilité, par exemple, ou pour recourir à des applications spécialisées ; mais également en diverses actions de communication et de mobilisation des acteurs et parties prenantes : mise en place d'un site internet spécial, octroi d'un label aux entreprises actives en matière de covoiturage, lancement d'un appel à manifestation d'intérêt, encouragements dans le cadre de grands événements sportifs ou culturels…

Des progrès à mesurer

De nouveaux indicateurs viendront aussi alimenter l'Observatoire national du covoiturage au quotidien, sur la base des souhaits exprimés par les collectivités et autre organisations utilisatrices. Enfin, avec l'espoir de structurer et de dynamiser cet écosystème, un comité de suivi sera chargé de vérifier les progrès de la démarche, d'analyser ses paramètres et de les ajuster si nécessaire. Parmi ses points de vigilance figurera peut-être l'homologation toujours attendue des radars voués au contrôle du respect des voies réservées à la pratique. Des expérimentations sont en cours. « Un premier retour est attendu pour l'été prochain », assure-t-on au Gouvernement.

Selon l'Observatoire national du covoiturage, quelque 650 000 trajets s'effectuent chaque jour en mode collectif. Reste à remplir « 50 millions de sièges vides », observe-ton au ministère des Transports. Selon le Gouvernement, à raison de 6 kg de CO2 évités par trajet, en moyenne, cette inflexion de la tendance pourrait permettre de réduire de quelque 4 millions de tonnes les émissions annuelles de CO2 du pays, tout en diminuant la consommation de carburant. En France, les trajets en voiture représentent toujours 60 % des déplacements.

Réactions2 réactions à cet article

Pas évident de prendre quelqu'un dans sa voiture, espace confiné, d'où la fin de la mode de l'"auto-stop".
Personne ne s'arrête, de crainte de tomber sur un cas particulier.
Il faudra effectivement mettre en place un contrôle des passagers et une motivation, possible mais pas simple sans l'aide des municipalités.

28plouki | 14 décembre 2022 à 13h22 Signaler un contenu inapproprié

Le nombre de sièges vides dans les trains et bus a-t-il été estimé aussi ?
La mise en place de contrôles des passagers me fait froid dans le dos.
Définitivement, le prétexte environnemental et sécuritaire a bon dos pour la réduction des libertés au nom de la "vertu"...
Quelle société nous préparent ces idéologues "verts", sous couvert d'une "bienveillance" ?

Albatros | 14 décembre 2022 à 19h59 Signaler un contenu inapproprié

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