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Rétrofit des véhicules : un plan national pour renforcer la filière et doper la demande

Décidé à doper la filière du rétrofit, le Gouvernement annonce un plan national consacré à cette activité. Ses ressors restent classiques : simplification administrative, aides aux acteurs économiques et primes aux acquéreurs.

Transport  |    |  N. Gorbatko
Rétrofit des véhicules : un plan national pour renforcer la filière et doper la demande

Simplification de la réglementation, renforcement du soutien à la filière et à l'achat…  Après une phase de concertation, à l'automne dernier, le Gouvernement annonce le lancement d'un plan d'action national en faveur du rétrofit, ce mercredi 26 avril : un assemblage de mesures nouvelles et d'initiatives déjà lancées, destiné à transformer plus de véhicules thermiques en véhicules électriques à batteries ou à combustible hydrogène et en hybrides rechargeables.

Moins impactante pour l'environnement, mais aussi plus économique que l'achat d'un véhicule neuf, surtout pour les gros gabarits, le rétrofit pourrait ainsi assurer l'électrification plus rapide du parc automobile, en vue de la fin annoncée de la vente des véhicules thermiques en 2035. Mais l'offre en est encore à ses balbutiements. « En raison de leur développement récent et de leurs coûts d'investissement et d'homologation, les activités de rétrofit de véhicules thermiques en véhicules électriques restent un marché de niche », constatait le Gouvernement en novembre dernier, au moment du lancement de la concertation.

De l'huile dans les rouages

Pour permettre à la filière d'investir, l'État a donc décidé de flécher vers ces acteurs une enveloppe de 20 millions d'euros (M€), dans le cadre du programme France 2030 et notamment de l'appel à projets « Soutien aux projets d'investissements pour produire en France les véhicules routiers de demain et leurs composants », lancé au mois de février dernier et ouvert jusqu'au 15 mai prochain. Les pouvoirs publics accompagneront aussi les démarches de conception et d'homologation des prototypes dans le cadre des investissements de recherche et de développement industriel. Les coûts de développement et de tests pour se préparer à l'homologation pourront par exemple être pris en charge dans le cadre de l'appel à projets Coram 2023 géré par Bpifrance.

La structuration de cet écosystème passera également par la mise en réseau des prestataires et la mutualisation de leurs investissements. Dans ce but, un groupe de travail « Rétrofit » devrait être mis en place avant la fin du mois de juin prochain, en lien avec la fédération des entreprises de la mobilité Mobilians. Pour créer un véritable marché à l'échelle du continent, l'État français soutiendra par ailleurs la définition d'un cadre européen pour le rétrofit. Début mai, il devrait aussi lancer une consultation sur un projet d'arrêté centré sur des mesures de flexibilité technique et administrative.

En janvier dernier, il avait en outre supprimé la clause de détention préalable à la conversion du véhicule. Autrement dit, l'obligation pour un demandeur de prime de prouver que l'acquisition du véhicule à transformer datait de moins d'un an. Cet impératif retardait d'autant la revente ou la mise en location d'un véhicule rétrofité acheté par un professionnel à cet effet. Son abandon devrait faciliter le développement du marché.

Du carburant pour doper la demande

Pour ce qui concerne le volet « demande », le Gouvernement souhaite renforcer les dispositifs de soutien et de primes à l'acquisition de véhicules rétrofités, pour toutes les catégories de véhicules, dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances (PLF) 2024. Cette année, il avait déjà augmenté de 1 000 € la prime à l'acquisition, pour les entreprises comme pour les particuliers, susceptible d'être complétée d'une « surprime » dans le périmètre d'une zone à faibles émissions (ZFE). Le rétrofit a également été rendu éligible, dans la loi de finances 2023, à l'expérimentation du prêt à taux zéro mobilité dans les ZFE en dépassement régulier des normes de qualité de l'air. Les camions, pour leur part, sont éligibles à l'appel à projets « Écosystème des véhicules lourds électriques », doté d'une enveloppe de 60 M€ pour 2023.

Parmi les voitures et camions en circulation en France, 20 millions de véhicules thermiques pourraient être concernés par ces mesures, dont ceux qui circuleront dans les ZFE et les centaines de milliers de véhicules thermiques des collectivités locales soumises à l'obligation réglementaire de renouveler leurs flottes. Actuellement en phase de test, la ville de Montreuil (Seine Saint-Denis) envisage ainsi le rétrofit d'une cinquantaine de ses véhicules. Un choix « bon pour la planète, estime son maire, Patrice Bessac. À terme, quand nous aurons transformé l'ensemble de la flotte de fourgonnettes de la ville en véhicules électriques, nous aurons évité le rejet dans l'air que nous respirons de 122 tonnes de CO2 par an ». Avec « moins d'achats de nouveaux véhicules, la suppression des pleins de carburant, la réduction des frais de maintenance des véhicules… », le procédé est aussi source d'économies pour les finances de la ville, constate Patrice Bessac.

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