La secrétaire d'État à la Biodiversité, Bérangère Abba, a dévoilé, le 15 mars, le quatrième plan national en faveur des milieux humides, qui couvre la période 2022 à 2026. Dans le cadre de ce plan, présenté comme une déclinaison de la Stratégie nationale pour la biodiversité dévoilée simultanément, l'État s'engage à restaurer 50 000 hectares de zones humides, à en acquérir 8 500 hectares, ainsi qu'à créer de nouvelles aires protégées, dont un douzième parc national, conformément à la stratégie présentée en janvier 2021.
Au terme d'une mission lancée en octobre dernier, le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) a identifié 18 sites parmi les plus emblématiques des zones humides françaises. La mission se poursuit par un processus de concertation avec les acteurs de ces territoires pour étudier les dispositifs de protection qui pourraient leur être adaptés. « Tous n'auront pas la maturité pour la création d'un douzième parc national, explique Bérangère Abba, mais l'ambition est de trouver le site du futur parc. Pour les autres, nous aurons à cœur d'en faire des aires protégées ou de renchérir le niveau de protection existant. » La secrétaire d'État a annoncé qu'un budget d'un million d'euros avait été débloqué pour mener à bien cette action.Selon les rédacteurs de la Stratégie nationale pour la biodiversité, le précédent plan en faveur des milieux humides présente un bon bilan, avec 96 % de ses actions lancées, fin 2020, et 77 % entièrement réalisées. « Ce bilan ne doit cependant pas cacher une réalité moins favorable, tempèrent ces derniers, l'enquête au dire d'experts, menée sur l'évolution, entre 2010 et 2020, de près de 200 sites humides emblématiques, confirme la poursuite de la dégradation de ces milieux pourtant essentiels, avec 41 % de ces sites dégradés sur la période. »