Le département des Yvelines, dont le conseil général est présidé par le député UMP Pierre Bédier, s'est porté en septembre candidat à l'organisation du Grand Prix de France de Formule 1 en 2011, sur les communes de Flins-sur-Seine et des Mureaux.
Quatre sénateurs UMP, Bruno Gilles et Sophie Joissains (tous deux des Bouches-du-Rhône), Michel Bécot (Deux-Sèvres), Eric Doligé (Loiret) ont déposé le 22 janvier un amendement réclamant l'autorisation expresse d'un circuit de Formule 1 en région parisienne, avait annoncé l'association Agir pour l'Environnement dans un communiqué.
Dans le cadre du plan de relance, la majorité sénatoriale a ainsi adopté vendredi un amendement donnant le feu vert à ce projet de circuit de F1, malgré l'opposition des riverains et des associations environnementales. Celles-ci dénoncent les pollutions sonores et aquatiques inhérentes à une telle implantation mais aussi l'abandon d'un projet de domaine d'agriculture biologique qui devait voir le jour sur les mêmes terrains du projet de circuit F1.
Pour Agir pour l'environnement, les sénateurs en service commandé espèrent ainsi obtenir par la loi ce que le président du Conseil général des Yvelines n'arrive pas à imposer sans concertation aux riverains. De son côté, Corinne Lepage, présidente du parti écologiste Cap21, a regretté dans un communiqué que le poids des lobbys trouble le jugement des élus au point de leur faire prendre des décisions totalement stupides et inadaptées.
Cet amendement au projet de loi d'''accélération des programmes de construction et d'investissements'', traduction législative du plan de relance devra être confirmé lors de la Commission mixte paritaire.