L'idée a été lancée par Yvon Chouinard, fondateur de la société d'habillement Patagonia et Craig Mathews, passionné de pêche et propriétaire d'une boutique. En 1985, les deux hommes décident de reverser 1% de leurs ventes à des associations de protection de l'environnement locales et nationales. Forts de la réussite de leur projet, ils ont souhaité inciter d'autres entreprises à faire de même. C'est pourquoi Yvon Chouinard créa en 2001, le « Club 1% pour la planète » pour encourager cet « impôt de la terre » comme il se plaît à le surnommer, considérant que son entreprise a la responsabilité de conserver et protéger les ressources naturelles qu'elle utilise pour fabriquer et promotionner ses produits. L'idée est simple : encourager les entreprises à agir pour la protection de l'environnement et à financer des associations militantes, comme le fait Patagonia depuis 20 ans à hauteur de 1% de son chiffre d'affaires.
Au moment de sa création, le club 1% comptait 21 membres. Il en compte désormais 800 dans le monde. Si la plupart de ces entreprises sont basées en Amérique du Nord, une centaine sont européenne parmi lesquelles 46 en Grande-Bretagne, 5 en Allemagne et désormais 35 en France. L'enregistrement de sociétés européennes s'est récemment accéléré avec le doublement de ses membres en moins d'un an, selon le club 1% PLP.
Les derniers arrivants français sont d'activités, de taille et de localisation variées : Planetik est une jeune société basée dans le Sud-Ouest fabricant des vêtements en coton biologique, XXL Atelier est un cabinet d'architecte basé à St Etienne et à Lyon, Planete Grandeur Nature est un magasin de produits écologiques et éthiques basé en Basse Normandie et Pour Penser à l'endroit est une maison d'édition de livres pour enfants basée dans le Maine et Loire. L'entreprise occupant la place symbolique du n°100 est Guard Industrie, une société familiale basée à Montreuil, fabricant de produits chimiques destinés à la protection des bâtiments, notamment des monuments historiques (CA 4 millions €).
De la micro-entreprise à celle au chiffre d'affaires de 300 millions de dollars, les membres actuels représentent des activités très variées. Selon le Directeur du club, Terry Kellogg, en incitant de plus en plus d'entreprises à donner, nous voulons utiliser les forces du « marché » pour mener à des changements environnementaux positifs. Nous comptons sur les consommateurs pour faire la différence et le bon choix. En effet, les entreprises adhérentes au club peuvent être identifiées grâce au logo 1% qui figure sur leurs produits et outils de communication.
Cette année, 2.7 millions de dollars ont été distribués pour soutenir près de 400 associations dans le monde, dont 24 en France. Les membres sont libres de choisir les associations ou les projets financés. Ceux-ci sont toutefois préalablement étudiés et doivent être en accord avec les objectifs du club : agriculture durable, biodiversité, forêts, protection des océans et rivières, pollutions/toxiques/nucléaire & habitats/milieux sensibles, etc…
*www.onepercentfortheplanet.org
Article publié le 04 octobre 2007