Une régression importante des plantes messicoles, ces plantes "habitant les moissons", est constatée du fait des modifications des pratiques agricoles. Pour enrayer ce déclin, le ministère de l'Ecologie a élaboré un plan national d'actions dont le projet est soumis à consultation du public jusqu'au 23 septembre 2011.
Ces plantes ont pour caractéristique commune d'être "préférentiellement inféodées aux cultures qu'elles accompagnent depuis de nombreux siècles, voire plusieurs millénaires", précise le ministère.
Et de rappeler que "la diversité floristique des espaces cultivés contribue (…) au fonctionnement de l'agro-écosystème, en jouant un rôle dans la régulation des ravageurs des cultures et en permettant d'accueillir des pollinisateurs".
La valorisation fonctionnelle de ces plantes peut passer par le maintien de la diversité existante ou la mise en place d'aménagements agroécologiques tels que des "bandes fleuries". "La volonté croissante de "réimplanter" de la biodiversité dans les espaces périurbains ou agricoles peut aussi favoriser la conservation des plantes messicoles" à condition toutefois "que la provenance locale du matériel végétal utilisé soit assurée, de manière à éviter les risques de perte de diversité génétique".
Le projet de plan n'oublie pas la nécessaire sensibilisation des acteurs du monde agricole, "piliers de la préservation à long terme des plantes messicoles dans des espaces cultivés".