Dans un délai d'un an à compter de la promulgation de la loi sur la transition énergétique, le Gouvernement devra remettre au Parlement un rapport évaluant l'opportunité de réserver une voie dédiée sur les autoroutes pénétrant dans les villes. C'est là l'objet d'un amendement socialiste, adopté le 26 septembre avec l'avis favorable du Gouvernement, par la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi.
Cette étude concernera les autoroutes et nationales d'au moins trois voies traversant ou menant vers une grande ville, avec l'idée de réserver l'une de ces voies aux transports en commun, aux taxis, à l'autopartage et au covoiturage lorsque le véhicule est occupé par au moins trois personnes. "Le rapport évaluera notamment l'impact qu'une telle mesure est susceptible de produire en termes de décongestion de ces routes selon les heures de la journée", prévoit la disposition adoptée.
"Les phénomènes de congestion à l'approche des grandes villes aux heures de pointe, particulièrement pénibles pour les « rurbains » (…) et l'importance de développer (…) les transports en commun, l'autopartage et l'usage du covoiturage, doivent amener à envisager une généralisation de cette mesure", explique Philippe Plisson, auteur de l'amendement, qui met en avant les exemples étrangers et les expérimentations en cours, notamment en Ile-de-France.
"Il pourrait par exemple être décidé, en concertation avec les collectivités territoriales concernées, de réserver une voie sur les 20 ou 30 derniers kilomètres de chaque autoroute menant vers le centre-ville des grandes aires urbaines", précise le député.
