Mardi 20 septembre 2011, le British Medical Journal a publié une étude (1) démontrant que l'exposition aux fumées d'échappement augmente les risques d'infarctus du myocarde jusqu'à six heures après la fin de l'exposition à la pollution du trafic routier. Selon l'étude, deux polluants sont en cause : les particules fines (PM10) et le dioxyde d'azote (NO2).
Les chercheurs londoniens du Département d'épidémiologie des maladies non-transmissibles de l'Ecole d'hygiène et des maladies tropicales ont croisé la base de données regroupant les informations relatives à 79.288 infarctus survenus entre 2003 et 2006 avec les relevés de pollution de 15 villes anglaises et galloises.
Hausse du risque mesurée par pas de 10 μg/m3
"Avec des modèles à polluant unique, les niveaux de PM10 et de NO2 sont associés à un accroissement à très court terme du risque d'infarctus du myocarde entre une et six heures après l'exposition", concluent les chercheurs, précisant que "pour chaque pallier de 10 μg/m3, l'accroissement du risque est de l'ordre de 1,2 % (avec un intervalle de confiance à 95 % compris entre 0,3 % et 2,1 %) pour les PM10 et de 1,1 % (avec un intervalle de confiance à 95 % compris entre 0,3 % et 1,8 %) pour le NO2".
Par contre, les scientifiques n'ont pas trouvé de preuve d'un impact au-delà de 72 heures après l'exposition.