Or, le PNUE estime qu'il y a actuellement 35 millions de pêcheurs dans le monde et que 170 millions d'emplois en dépendent directement et indirectement. ''Les stocks de poissons sont actuellement pillés ou exploités à un rythme insoutenable à travers le monde. Il s'agit d'un échec majeur de la gestion de nos ressources, cet échec prendra des proportions monumentales si il n'est pas pris en compte rapidement'', a prévenu Achim Steiner, Secrétaire adjoint de l'ONU et Directeur exécutif du PNUE. ''La vie et les moyens de subsistance de plus d'un demi milliard de personnes sont liées à la santé de cette industrie et dépendront de la difficile, mais inévitable transformation du secteur, ainsi que des choix que les gouvernements font aujourd'hui et au cours des années à venir'', a-t-il ajouté.
Afin d'empêcher l'épuisement des stocks, le PNUE recommande un investissement moyen de 8 milliards de dollars par an pour tendre vers une gestion ''durable'' de la pêche mondiale. Ce qui permettrait ''d'engendrer des captures de poissons équivalente à 112 millions de tonnes par an, tout en rapportant un montant total de 1,7 milliards de dollars pour l'industrie, les consommateurs et l'économie mondiale, au cours des 40 prochaines années''. Le PNUE estime que cet investissement pourrait être couvert par ''la réduction progressive ou la suppression graduelle des quelque 27 milliards de dollars de subventions alloués chaque année à la pêche traditionnelle''.
Outre un renforcement des quotas de pêche, le rapport préconise notamment le développement de zones marines protégées mais aussi de favoriser des flottes plus petites que celles actuelles. Le développement d'une pêche ''durable'' nécessitera aussi ''la reconversion de millions de travailleurs du secteur qui vont avoir besoin de soutien pour leur formation'', a indiqué M. Steiner.
Le rapport final du PNUE couvrira au total 11 secteurs allant de l'agriculture et de la gestion des déchets dans les villes au tourisme. Il sera publié fin 2010.