Depuis l'ouverture du marché de l'énergie pour les entreprises en juillet 2004 et pour les particuliers en juillet 2007, l'énergéticien Gaz de France cherche à diversifier ses offres. Le groupe a notamment mis en place une stratégie de développement des énergies renouvelables depuis juillet 2005 qui doit lui permettre de bénéficier d'ici 2012 d'un parc de production d'électricité à base d'énergies renouvelables équivalent à 20% de sa capacité électrique européenne. Cette stratégie repose sur le développement de solutions associant le gaz naturel et les énergies renouvelables, notamment le solaire et le bois, pour la production de chaleur mais également sur la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables, en privilégiant l'éolien terrestre, mais aussi la biomasse et le solaire.

Dans le secteur de l'éolien, Gaz de France a choisi de privilégier en priorité la filière éolienne en milieu terrestre dont les perspectives de croissance sont très importantes et plus particulièrement le marché français relativement porteur grâce à des conditions favorables (gisement important, tarif d'achat administré). Son activité dans ce domaine s'est traduite par la création en 2006 de Maïa Eolis, sa filiale commune avec l'entreprise lyonnaise Maïa Sonnier. À travers cette société, GDF disposera fin 2007 de 80 MW de production et prévoit de quadrupler cette capacité pour atteindre 350 MW fin 2010. Le groupe prévoit également d'acheter à partir de cette année la totalité de l'énergie éolienne produite en Ecosse par la société Falk Renewables soit 35 MW. Dernier investissement en date : GDF a annoncé le rachat de la société nancéenne ERELIA et voit ainsi sa capacité de production augmenter de 70 MW. Par ce regroupement GDF souhaite créer une synergie entre ERELIA et Maïa Eolis pour bénéficier de meilleures conditions d'achat des aérogénérateurs et mutualiser la maintenance des sites. Gestionnaire de trois parcs éoliens dans l'est de la France, ERELIA a pour objectif de réaliser dans les quatre prochaines années 300 MW supplémentaires en France ce qui assurera à GDF une position majeure sur le secteur puisqu'il produira ainsi de l'ordre de 10% de l'électricité éolienne en France à la fin de la décennie. Le groupe ne compte toutefois pas s'arrêter là et espère atteindre une capacité de production de 2.000 MW en Europe d'ici 2012 dont 1.000 MW en France.

GDF veut également poursuivre ses investissement dans le domaine du bois et de la biomasse. L'activité du groupe est essentiellement tournée vers les collectivités locales et les entreprises et est menée par sa filiale Cofathec qui assure la construction, l'exploitation et la maintenance de chaudières. Les installations de chaufferie bois représentent actuellement une puissance de 63 MW, dont 27 MW en France et 36 MW en Italie. GDF s'est fixé l'objectif d'atteindre 10% de part de marché en France à l'horizon 2013 et de développer significativement cette activité en Italie et au Royaume-Uni.

Le domaine du solaire intéresse aussi Gaz de France même si pour l'instant la présence du gazier sur ce secteur reste très restreinte. Le groupe propose d'une part des offres mixtes gaz naturel/solaire thermique pour le chauffage et la production d'eau chaude chez les particuliers et prévoit d'autre part de développer ses solutions de services pour l'exploitation et la maintenance de centrales photovoltaïques en France et en Italie. Cofathec vient d'ailleurs de mettre en service plus de 2800 m2 de panneaux solaires pour la province de Rome.