La jeune Plateforme scientifique et politique intergouvernementale sur la biodiversité et les services de l'écosystème (Ipbes) a décidé de lancer des évaluations sur des sujets qui lui semblent prioritaires : la pollinisation, la production alimentaire, la dégradation des sols, les espèces envahissantes. L'objectif ? Fournir aux décideurs les outils nécessaires pour répondre aux défis environnementaux. A l'occasion de sa deuxième réunion, à Antalya, en Turquie, les gouvernements membres ont adopté un programme de travail pour les cinq prochaines années. La première étude sur la pollinisation et la production alimentaire devrait être disponible en décembre 2015.
La plateforme viendra également en soutien des travaux sur l'intégration des connaissances autochtones et locales dans les processus scientifiques et sur l'évaluation des services rendus par la biodiversité et les écosystèmes. "La plupart des pays n'ont pas encore pu acquérir les ressources nécessaires pour mesurer et évaluer la valeur des services écosystémiques correctement, a souligné Zakri Abdul Hamid, le premier président de l'Ipbes, ce sera notre mission prioritaire ".
Un accord de partenariat avec le Programme des Nations unies pour l'environnement, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, l'Organisation des Nations unies et le Programme des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a également été signé. "Il permettra d'améliorer le dialogue entre les décideurs politiques et la communauté scientifique sur le rôle crucial des services de la biodiversité et des écosystèmes", détaille dans un communiqué l'Ipbes.
Enfin, à cette occasion, Anne Larigauderie, ancien directeur exécutif du programme international de recherche en matière de biodiversité Diversitas (1) , a été nommée à la tête du Secrétariat de l'Ipbes à Bonn, en Allemagne.