D'une façon globale, "les Européens vivent plus longtemps et en meilleure santé que par le passé, grâce notamment à des politiques environnementales efficaces qui ont permis de réduire l'exposition aux polluants de l'air, de l'eau et dans la nourriture", selon une étude conjointe de l'Agence Européenne de l'environnement et le centre de recherche de la Commission Européenne (JRC).
Ce constat positif est toutefois contrebalancé par l'observation de la montée d'autres types de polluants. Ainsi le rapport insiste sur le doublement des ventes mondiales de produits chimiques entre 2000 et 2009.
Perturbation du développement neuronal, malformation, obésité, cancer, réduction de la quantité de spermatozoïdes : les perturbateurs endocriniens pourraient être à l'origine de différents disfonctionnements. Le rapport souligne également l'implication de la pollution atmosphérique dans les cas de cancer, des maladies cardiaques, de la bronchite et de l'asthme. "La pollution de l'air réduit l'espérance de vie de chaque citoyen de l'UE en moyenne de 8,5 mois", estime l'étude. Cette question concerne de nombreux européens. Ainsi près de 95% des citadins sont exposés à des niveaux de particules fines (PM) au-dessus des lignes directrices de l'Organisation mondiale de la santé, déplore le rapport.
Autre nuisance identifiée par l'étude : le bruit. Il pourrait affecter le développement cognitif, perturber le sommeil et provoquer des maladies cardiovasculaires. Les zones bruyantes se confondent dans la plupart des cas avec celles qui présentent des niveaux élevés de pollutions de l'air : les deux facteurs amplifient chacun les effets de l'autre.
Le rapport insiste enfin sur la nécessité de contrôler l'impact des dispositifs émettant des champs électromagnétiques et également celui d'un potentiel risque émergent : les nanotechnologies.