La pollution de l'air coûterait plus de 166 milliards d'euros par an, soit en moyenne 385 millions d'euros par ville européenne, selon une étude réalisée pour l'Alliance européenne pour la santé publique (Epha). Celle-ci s'est basée sur la valeur monétaire des décès prématurés, des traitements médicaux, des jours de travail perdus et des autres problèmes de santé causés par trois polluants atmosphériques : les particules fines (PM), l'ozone (O3) et le dioxyde d'azote (NO₂). A travers ce filtre, elle a examiné 432 villes en Europe ainsi qu'au Royaume-Uni, en Norvège et en Suisse.
« Cette étude montre que même de petits changements dans les habitudes de transport et les politiques de la ville peuvent faire une différence substantielle sur ces coûts, pointe l'Epha. Une augmentation de 1% de la durée moyenne du trajet jusqu'au lieu de travail augmente les coûts des émissions de PM10 de 0,29 % et ceux des émissions de NO2 de 0,54 %. Une augmentation de 1 % du nombre de voitures dans une ville augmente les coûts globaux de près de 0,5 % ».
Paris figurerait en 7e position du classement des villes pour lesquelles la facture est la plus élevée en 2018 avec 3,5 milliards. A l'échelle de la France, la capitale figure en tête suivie de Marseille (774 millions) et de Lyon (585 millions).