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Actu-Environnement

Pollution de l'air réduite en 2014 à Paris grâce à une météo favorable

En 2014, la qualité de l'air a été meilleure que les années précédentes à Paris. Des conditions météorologiques favorables expliquent le phénomène. La pollution reste cependant préoccupante à proximité des axes routiers, notamment concernant le NO2.

Transport  |    |  P. Collet

En 2014, des conditions météorologiques favorables ont permis une amélioration de la qualité de l'air à Paris, notamment s'agissant des particules PM10, de diamètre inférieur à 10 micromètres (μm), et des PM2,5, de diamètre inférieur à 2.5 μm. En revanche, la pollution au dioxyde d'azote (NO2) reste problématique et les niveaux constatés sont les plus élevés de l'Ile-de-France. Quant aux niveaux d'ozone, ils sont en moyenne inférieurs à ceux constatés sur l'ensemble de la région, mais ne respectent pas l'objectif de qualité.

Telles sont les principales conclusions d'un rapport publié le 7 août par Airparif et intitulé "surveillance et information sur la qualité de l'air à Paris en 2014 (1) ". Le document détaille pour Paris les résultats régionaux annuels publiés au printemps dernier par l'organisme officiellement chargé de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France.

Réduction des émissions et de la photochimie

Sur le plan météorologique, l'année 2014 est la plus chaude enregistrée depuis 1900. Néanmoins, cette anomalie ne concerne pas toute l'année puisque des "températures supérieures aux normales saisonnières [ont été enregistrées] sur l'ensemble de l'année, à l'exception des mois estivaux, qui ont été frais, nuageux et pluvieux", rappelle Airparif.

Cette situation "a fortement impacté la qualité de l'air francilienne", explique l'association agréée pour la surveillance de la qualité de l'air (AASQA). Les températures très douces et des conditions dispersives favorables sur l'ensemble des mois d'hiver ont tout d'abord permis une réduction des émissions, et en particulier des émissions du secteur résidentiel et tertiaire (notamment le chauffage au bois). Les caractéristiques météorologiques expliquent aussi une réduction des phénomènes photochimiques qui transforment les précurseurs chimiques présents dans l'air en polluants tels que l'ozone.

Année historique pour les particules

En conséquence, le nombre de dépassements du seuil journalier de 50 μg/m3 pour les PM10 est le plus faible des sept dernières années. "Un seul épisode a été enregistré en conditions hivernales, contre une dizaine habituellement", rappelle Airparif, ajoutant que "le nombre de dépassements relevés en conditions printanières et à l'automne est proche des autres années". L'association agréée constate néanmoins que "les concentrations sont sensiblement plus élevées aux abords des principaux axes de circulation régionaux et parisiens, et que la valeur limite annuelle est fréquemment dépassée près des axes à fort trafic, voire dans certaines zones du centre de l'agglomération".

Globalement, les mesures relatives au PM10 effectuées à distance du trafic routier font ressortir un respect des valeurs limites annuelle et journalière, ainsi que de l'objectif de qualité. En revanche, les mesures réalisées à proximité du trafic traduisent un dépassement de ces trois valeurs. Quant aux PM2,5, seules la valeur limite annuelle loin du trafic et la valeur cible loin du trafic sont respectées.

75% des parisiens affectés par la pollution au NO2

Quant au NO2, la situation reste préoccupante, même si les niveaux sont en "légère diminution". Airparif indique que "les concentrations les plus élevées sont relevées au voisinage des principaux axes routiers régionaux et des axes parisiens, avec un écart plus important avec le fond environnant que celui observé pour les PM10". D'autre part, l'association agréée constate que les concentrations sont généralement plus soutenues sur la rive droite de la Seine, compte tenu d'une plus grande densité du réseau routier et de la présence d'axes plus importants.

Globalement, "la valeur limite annuelle en NO2 est dépassée en 2014 sur près de 600 km d'axes routiers parisiens, soit environ 80 % du réseau modélisé (environ 750 kilomètres)". Cette pollution affecte "plus de 75% des parisiens", soit quelque 1,7 million d'habitants. Cette situation n'est pas surprenante puisqu' Paris, les émissions directes ou « primaires » d'oxydes d'azote sont dues en grande majorité au trafic routier (66%)". Le problème pourrait perdurer car la diésélisation du parc routier constitue un "facteur défavorable", explique Airparif, rappelant que les filtres à particules "utilisant la technique prépondérante de la catalyse d'oxydation augmentent (…) la part du dioxyde d'azote dans les émissions d'oxydes d'azote (NOx)".

Enfin, la situation concernant l'ozone, un polluant secondaire qui affecte principalement les zones périurbaines et rurales, est globalement meilleure à Paris qu'en banlieue. Si l'objectif de qualité est dépassé sur toutes les stations parisiennes, "c'est sensiblement moins qu'en 2013, en raison d'un été frais et nuageux". En situation urbaine de fond, les moyennes annuelles d'ozone à Paris sont comprises entre 37 μg/m3 et 39 μg/m3, alors que la moyenne de l'ensemble des stations de l'agglomération est de 43 μg/m3, détaille Airparif.

1. Télécharger le bilan d'Airparif
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-25095-bilan-air-paris-2014.pdf

Réactions2 réactions à cet article

Ce qui veut dire : été pourri à Paris = bonne qualité de l'air ? :-)

La fée des ronds | 19 août 2015 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

Eh oui, la chimie ça n'est pas plus compliqué que çà !

Levieux | 19 août 2015 à 17h10 Signaler un contenu inapproprié

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