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Actu-Environnement

Pollution aux pesticides dans le port de Rouen : la caractérisation des impacts environnementaux à affiner

Eau  |    |  D. Laperche

Le port de plaisance de Rouen (bassin Saint Gervais) a été exposé à une pollution aux pesticides samedi 22 mai : un récipient percé d'une entreprise de transport situé à Canteleu, à proximité du port, en serait à l'origine, selon la préfecture de Rouen. « Les fortes précipitations de l'après-midi ont emporté une partie du liquide échappé jusqu'à la Seine », précise-t-elle.

Dès la pollution identifiée, les regards d'eau pluviale de l'entreprise ont été obturés et deux hydrocureurs ont réalisé sur place un pompage. Le récipient d'insecticide contenait du thiamétoxane. Une « substance active dont la production, le stockage et la circulation sont autorisés en France jusqu'au 1er janvier 2022 », a souligné la préfecture. La Métropole Rouen Normandie a indiqué qu'elle porterait plainte contre X dans le cadre de cet événement. "Dans la mesure où le produit a été interdit en 2018, puis autorisé de nouveau dans des conditions politiques douteuses pour être finalement interdit au 1er janvier 2022, on peut tout de même avoir de sérieux soupçons quant à sa dangerosité en mai 2021", a indiqué Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole de Rouen. Les associations France nature environnement et Générations futures ont également annoncé qu'elles porteraient plainte.

Classé très toxique pour la vie aquatique par l'Echa

Sollicité par le service départemental d'incendie et de secours 76 (Sdis), le Centre de documentation de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) a rappelé les données contenues dans les fiches de sécurité du produit, réalisées par le fabricant (notamment une valeur seuil supérieure à 100 mg/l concernant la dose létale pour la faune aquatique). Le centre a également indiqué que l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) avait classifié ce produit comme très toxique pour la vie aquatique avec des effets à long terme. Des premiers prélèvements ont été réalisés dans la Seine et dans les sédiments, selon la préfecture. « Les modélisations réalisées ont mis en lumière une pollution très inférieure aux seuils entraînant un risque létal pour la faune aquatique (à savoir de l'ordre de 0,8 mg/l, la dose létale pour la faune aquatique s'établissant à 100 mg/l, soit plus de 100 fois moins), a assuré la préfecture dans un communiqué. Au soutien de cette modélisation, aucun impact n'a été constaté par les équipes lors de leurs observations qui vont se poursuivre dans les jours à venir, en lien avec l'Office français de la biodiversité, pour caractériser l'éventuel impact de la fuite sur le milieu ».

Les enquêteurs de la brigade fluviale de gendarmerie de Rouen, sous l'autorité du procureur de la République, ont débuté une enquête judiciaire pour connaître les causes de l'incident ainsi que les responsabilités, mais également caractériser les quantités de produit présentes sur ce site logistique, au regard de la réglementation applicable.

Réactions1 réaction à cet article

Un pesticide définitivement interdit au 2 janvier 2022, il était temps de le balancer dans la nature ! Ah les stocks ! Cette constante contrainte de la gestion des stocks...

Tonton Albert | 27 mai 2021 à 10h28 Signaler un contenu inapproprié

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