L'association Robin des bois avait porté plainte contre X en juillet 2019 en raison de la pollution au plomb résultant de l'incendie de Notre-Dame de Paris trois mois plus tôt. Mais cette plainte simple a été classée sans suite en décembre 2020.
L'association a donc déposé une nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, pour mise en danger de la vie d'autrui le 8 avril 2021, rapporte l'AFP. Ce qui doit permettre la désignation d'un juge d'instruction. Jacky Bonnemains, président de l'association, met en avant plusieurs carences : insuffisances et retards dans le dépistage des enfants du quartier, mauvaise gestion du métal toxique sur le chantier et réouverture prématurée du parvis de la cathédrale.
Au moment de l'incendie, la flèche et la toiture de la cathédrale renfermaient 460 tonnes de plomb. Une modélisation de la dispersion du panache de l'incendie, réalisée par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) avait montré en novembre 2019 que la pollution au plomb avait atteint des zones situées jusqu'à 50 kilomètres de Paris. Mais les plus fortes pollutions ont été constatées dans le voisinage immédiat de la cathédrale.
Dans un point de situation publié le 11 avril, l'établissement public chargé de la restauration de la cathédrale ne mentionne que deux fois le plomb. D'une part, comme contrainte s'appliquant au chantier de restauration. Et, d'autre part, du fait de sa présence dans la poussière déposée sur le grand orgue lors de l'incendie.