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Actu-Environnement

La pollution de l'air intérieur en ligne de mire à la CSD 15

Essentiellement d'origine chimique dans les pays développés, la pollution de l'air intérieur qui reste souvent liée à la mauvaise utilisation de combustible issu de la biomasse dans les pays en voies de développement, entraîne des millions de morts.

Bâtiment  |    |  C. Seghier
La qualité de l'air que nous respirons dans les différents lieux intérieurs fréquentés tous les jours 22 heures sur 24 en moyenne - logements, bureaux, écoles, transports, espaces de loisirs… - est aujourd'hui reconnue comme un enjeu de santé publique tant au niveau international qu'en France. Elle est en effet suspectée de jouer un rôle significatif dans l'accroissement de diverses pathologies chroniques et les allergies respiratoires. Produits de construction et de décoration, d'ameublement, d'entretien, de bricolage, équipements de chauffage et de production d'eau chaude, présence humaine et activités liées aux besoins essentiels (cuisine, hygiène, lavage) ou autres (tabagisme, utilisation de bougies, d'encens, cosmétiques, présence de plantes et d'animaux domestiques), air extérieur…sont autant de sources et vecteurs des pollutions observés.

Si dans les pays les plus développés, cette pollution est surtout d'origine chimique dans de nombreux pays du monde, elle est surtout issue de l'utilisation de combustibles issus de la biomasse (combustion incomplète non contrôlée de bois, bouse de vache, résidus agricoles) et de charbon. Or selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), au niveau mondiale plus de trois milliards de personnes utilisent pour cuire et se chauffer ce type de combustible. Les dernières estimations de l'organisation mondiale de la santé (OMS) indiquent que dans les 21 pays les plus touchés*, la pollution de l'air intérieur est à l'origine de près de 5 % de la mortalité et de la morbidité. Onze pays, l'Afghanistan, l'Angola, le Bangladesh, le Burkina Faso, la Chine, l'Ethiopie, l'Inde, le Nigéria, le Pakistan, la République démocratique du Congo et la République Unie de Tanzanie, concentrent à eux seuls 1,2 million de décès annuels. Pourtant, les solutions existent selon l'OMS. Le potentiel de prévention est énorme ; les solutions existent et notre responsabilité internationale est de promouvoir la santé et le bien-être de ceux qui sont touchés, le plus souvent les femmes et les enfants, souligne Susanne Weber Mosdorf, Sous-Directeur général de l'OMS, Développement durable et milieux favorables à la santé dans un communiqué. Pour, l'organisation, le passage à l'utilisation de combustibles modernes plus propres et plus efficaces tels que le biogaz, le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et le pétrole lampant permettrait de réduire cette pollution et les pathologies qui lui sont liées en particulier la pneumonie de l'enfant et les affections respiratoires chroniques chez l'adulte.

À la 15e session de la Commission des Nations Unies sur le Développement durable (CSD-15)** qui se déroule actuellement à New York, les ministres des secteurs de l'énergie, de l'environnement et du développement décideront s'il y a lieu, d'adopter des recommandations. L'objectif : intégrer la réduction de la pollution de l'air intérieur aux politiques nationales et fournir des ressources financières pour éviter ces pollutions. Rappelons que le projet du millénaire demande aux pays d'adopter l'objectif suivant : d'ici à 2015, réduire de moitié le pourcentage de la population qui n'a pas réellement accès aux combustibles modernes de cuisson des aliments et vulgariser l'utilisation de fourneaux de cuisine améliorés.


*Les pays les plus touchés : l'Afghanistan, l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, l'Erythrée, l'Ethiopie, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Niger, l'Ouganda, le Pakistan, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo.

**La 15ème Commission du développement durable se déroulera du 30 avril au 11 mai 2007 au siège des Nations Unies à New York. Créée par l'Assemblée générale des Nations unies de décembre 1992, elle vise à assurer le suivi des engagements pris lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, puis du Sommet de Johannesburg en 2002.

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