Plus de 7.000 écoliers âgés de 10 ans en moyenne se sont retrouvés sous observation. 5.000 d'entre eux sont restés dans l'échantillon. Bilan : les enfants résidant depuis huit ans dans des zones avec des pollutions élevées ont ''trois fois plus d'eczéma'', ''une fois et demi plus d'asthme à l'effort'' et ''deux fois plus d'asthme allergique'' que ceux qui vivent dans des zones moins soumises à la pollution de l'air par les polluants automobiles, a annoncé l'Inserm.
L'étude montre un excès d'asthme et d'allergies chez les enfants dans des zones où le niveau de pollution avoisine les valeurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considérées jusque-là comme faibles et alors qu'on juge maintenant qu'elles s'accompagnent d'effets nocifs, a précisé Isabella Annesi-Maesano, responsable de cette recherche Inserm. On observe des effets nocifs à des valeurs voisines (12 microgrammes/m3) du seuil limite recommandé par l'OMS (10 microgrammes/m3) pour les particules fines (inférieures ou égales à 2,5 microns), liées notamment au diesel remarque-t-elle. Isabella Annesi-Maesano s'est alarmée de l'attitude de Bruxelles : Une nouvelle directive devrait autoriser des taux de particules fines allant jusqu'à 25 microgrammes par mètre cube. Selon les chercheurs, l'augmentation des allergies, de l'asthme et de l'eczéma chez les jeunes enfants est favorisée par deux principaux polluants mesurés en intérieur (salle de classe, cantine) comme à l'extérieur, le dioxyde d'azote (NO2) qui irrite les poumons ainsi que les particules fines.
Article publié le 07 mai 2007