Le 16 mars, à l'occasion du ravitaillement d'un navire à quai à la raffinerie Total de Donges, une fuite de canalisation avait provoqué le rejet d'environ 500 tonnes de fioul dont 180 tonnes s'étaient déversées en Loire.
Venue tirer les enseignements de cette pollution, M. Kosciusko-Morizet a estimé, selon l'AFP, qu'il était nécessaire d'inspecter plus, de contrôler plus en France les raffineries qui sont vieillissantes. Le problème que l'on a eu à Donges, on peut l'avoir ailleurs, a-t-elle déclaré.
La dépollution des 180 tonnes de fioul dispersées dans l'estuaire de la Loire a nécessité quatre mois de travail et des indemnisations pour un coût évalué par Total à 50 millions d'euros. Le Groupe a depuis réalisé des zones de rétention sous les canalisations et commencé l'installation de caméras de surveillance le long de ses installations sensibles.
Dans un communiqué, le MEEDDAT explique avoir effectué ce retour d'expérience pour capitaliser les enseignements, tant au niveau local pour assurer le maintien de l'activité de la raffinerie de Donges en toute sécurité, qu'au niveau national pour qu'un événement semblable ne se reproduise plus sur un site similaire.
Le Ministère a lancé en avril dernier une action nationale d'inspection des installations classées et de contrôle statistique des canalisations véhiculant des hydrocarbures sur l'ensemble des sites de la chaîne du pétrole. Environ 200 inspections sont actuellement menées, la plupart de manière inopinée, sur ce thème durant cette année, souligne le ministère qui fournira un bilan en fin d'année sur cette action.
Article publié le 19 septembre 2008