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Polystyrène : les utilisateurs s'engagent à accompagner le lancement d'une filière de recyclage

Les metteurs en marché d'emballages en polystyrène s'engagent à accompagner l'amorçage du recyclage de ce plastique. Ils ont identifié quatre projets susceptibles de recycler les déchets français.

Déchets  |    |  P. Collet
Polystyrène : les utilisateurs s'engagent à accompagner le lancement d'une filière de recyclage
Actu-Environnement le Mensuel N°422
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°422
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Ce jeudi 27 janvier, les producteurs et utilisateurs d'emballages en polystyrène (PS) « confirment formellement leur ambition et s'engagent à participer au financement de l'amorçage de la filière [de recyclage de cette résine] ». Ils estiment que les travaux qu'ils ont menés depuis dix-huit mois « [valident] la pertinence et la faisabilité technico-économique de création d'une filière française de recyclage des emballages en PS ».

Ils s'engagent sur trois sujets : un accompagnement du financement de l'amorçage du dispositif ; une garantie d'achat de la matière recyclée ; une écoconception des emballages pour répondre aux cahiers des charges des recycleurs. À ce stade, les metteurs en marché de PS ne souhaitent pas communiquer sur l'accompagnement financier qu'ils sont prêts à apporter. Quant à l'engagement de reprise, il pourra atteindre « jusqu'à 100 % du polystyrène recyclé, issu de la filière de collecte et de recyclage française », avaient-ils annoncé en septembre 2021.

Pour rappel, la loi Climat prévoit qu'« à compter du 1er janvier 2025, les emballages constitués pour tout ou partie de [polystyrène], non recyclables et dans l'incapacité d'intégrer une filière de recyclage, [soient] interdits ». Pour répondre à cette obligation de recyclage, Citeo, l'éco-organisme chargé de la filière de responsabilité élargie du producteur (REP) pour les emballages ménagers, le Syndicat national des fabricants de produits laitiers frais (Syndifrais), Valorplast et plusieurs entreprises utilisatrices d'emballages en polystyrène (1) ont créé le consortium PS25. Objectif : étudier la faisabilité d'une filière de recyclage pour, à terme, obtenir du PS recyclé apte au contact alimentaire.

Faisabilité technico-économique

Aujourd'hui, ces acteurs estiment donc que les conditions sont réunies pour lancer une filière de recyclage industriel de cette résine. Ils ont validé la faisabilité technico-économique à trois niveaux.

Concernant le gisement, PS25 l'estime à 100 000 tonnes par an, un volume « suffisant pour permettre l'amorçage et la montée en puissance d'une filière de recyclage ». En l'occurrence, les participants au consortium s'engagent à maintenir leur tonnage mis en marché. Suivent ensuite la collecte et le tri. Ces deux maillons essentiels pour alimenter les futures unités de recyclage « sont sur une trajectoire de progrès grâce à l'extension des consignes de tri en cours de déploiement et à la modernisation des centres de tri ».

Enfin, « les technologies de recyclage sont identifiées et sont en voie d'industrialisation ». Le consortium fait, ici, surtout référence à « l'émergence de nouvelles technologies de recyclage avancé [qui] offrent des perspectives intéressantes car elles permettent de garantir l'aptitude au contact alimentaire pour la matière recyclée ». PS25 liste les annonces de création de deux unités, en France, et de deux autres, en Belgique, susceptibles de traiter les déchets français.

Des unités de 15 000 tonnes par an

Il s'agit, d'abord, du projet de Pyrowave et de Michelin, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). En novembre 2020, les deux entreprises avaient annoncé la mise au point d'un démonstrateur industriel, financé et opéré par Michelin, à horizon 2023. À terme, les deux industriels envisagent de construire une unité capable de traiter entre 15 000 et 20 000 tonnes par an.

Le second projet français est celui présenté, en avril 2021, par Ineos Styrolution. L'unité envisagée, implantée à Wingles (Pas-de-Calais), devrait traiter autour de 15 000 tonnes de PS par an. Elle doit encore être validée sur la base du retour d'expérience d'une unité pilote, lancée cette année au Royaume-Uni. À ce stade, Ineos n'évoque pas de date de mise en service de son unité française.

Les deux projets belges sont ceux de Trinseo et d'Indaver Plastic2Chemicals. Le premier, annoncé pour 2023 et implanté à Tessenderlo, devrait traiter environ 15 000 tonnes par an. Le second recyclera aussi 15 000 tonnes par an, à Anvers, à partir de début 2024.

Pour être complet, PS25 n'évoque pas l'expérimentation lancée en 2018 par TotalEnergies, à Carling (Moselle), pour une capacité d'environ 800 tonnes par an par solvolyse. Contacté, le consortium explique que le projet de l'entreprise française porte surtout sur le recyclage des polyoléfines (polyéthylènes (PE) et polypropylène (PP), notamment).

1. Notamment Agromousquetaires, le groupe Bigard, Cooperl Arc Atlantique, Eurial UF, Lactalis, le groupe LDC, Triballat Noyal, Yeo Frais et Yoplait

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