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Actu-Environnement

Une proposition de loi pour sauver la pomiculture de l'étranglement administratif

Agroécologie  |    |  L. Radisson

Le député UMP Dino Cinieri et plusieurs de ses collègues ont déposé le 14 mai dernier une proposition de loi (1) tendant à préserver la compétitivité des productions agricoles nationales.

"Lorsqu'il est démontré que l'application d'une mesure prise par l'autorité administrative conduit les producteurs dans une impasse technique affectant significativement le niveau de la production, l'application de cette mesure est immédiatement suspendue", prévoit l'article unique de la proposition de loi. Ces dispositions seraient intégrées au code rural, dans le chapitre consacré à la mise sur le marché et l'utilisation des pesticides.

"La présente proposition de loi vise à éviter que l'application des contraintes réglementaires – toujours plus nombreuses malgré le choc de simplification prôné par le Président de la République – se fasse au détriment de la production française", explique l'exposé des motifs. L'objet de la colère des signataires ? Un arrêté de 2006 qui mettrait en péril la pomiculture française.

Impasses insurmontables

"Sur la base de ce texte, après un traitement phytosanitaire, il est en effet interdit à toute personne de réentrer (sic) dans les vergers avant un certain délai de 6, 24 ou 48 heures selon la spécificité de la molécule utilisée et la vitesse du vent, précisent les députés. Adopté dans le souci légitime de protéger la santé des agriculteurs et de leurs salariés, cet arrêté plonge les producteurs dans des impasses insurmontables".

Pour affirmer cela, les parlementaires s'appuient sur une expérimentation menée fin 2008 sur un verger témoin, dont le protocole expérimental avait été établi par le Centre d'expérimentation Fruits et Légumes (Cefel) et sous contrôle d'un expert judiciaire.

"Dans certains cas, maladies et ravageurs se développent et peuvent détruire toute la récolte ; dans d'autres cas, ces délais provoquent des retards irrémédiables dans les tâches à accomplir dans les vergers", constatent les signataires qui estiment que leur proposition permettra d'enrayer le déclin de la pomiculture française passée du rang de premier exportateur mondial dans les années 2000 à la septième place aujourd'hui.

1. Consulter la proposition de loi
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion1944.asp

Réactions4 réactions à cet article

Un grand merci à Actu environnement de publier ces informations d'une grande utilité pour le citoyen qui bien entendu est tenu à l'écart des arrangements scandaleux entre politiques et lobbys divers et variés.
En ce qui concerne cette nouvelle attaque d'un principe de précaution le plus élémentaire , je suis entièrement d'accord avec les arboriculteurs et aux députés toujours prompts à défendre l’intérêt collectif: laissons donc ces gens s'empoisonner à souhait sur leurs belles parcelles même 5 minutes après épandage s'ils le veulent. Il faut bien faire vivre les services d'oncologie non?

pierre | 23 mai 2014 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié

Etant donné la nature du risque DECRIT il n'était pas nécessaire d'interdire l'accés des personnes quand il suffisait d'exiger le port d'équipements de protection individuelles (comme il est d'usage dans l'industrie chimique, par exemple).
Je soutiens la proposition des députés.
En effet l'administration a pour habitude de ne jamais se soucier des conséquences parfois désastreuses de certaines décisions: C'est le dernier de leurs soucis.

ami9327 | 24 mai 2014 à 00h36 Signaler un contenu inapproprié

rarement vu une proposition de loi aussi "bas du front" on arrête pas le progrès
UMP: union pour une mauvaise pomiculture

lio | 25 mai 2014 à 11h29 Signaler un contenu inapproprié

Je suis ingénieur agro spécialisé dans l'écotoxicologie, formateur en production agricole et issu d'une exploitation agri familiale dans le sud-ouest (pas loin de la pomiculture...).
Cette proposition est ANTI-EVOLUTION.
Oui les difficultés techniques sont là
Oui les producteurs se sont emprisonnés entre des contraintes qualitatives et environnementales, qui heureusement sont devenues réglementaires!
Dans le secteur on est bien conscient de l'impasse.
Mais faut-il pour autant laisser continuer cet EMPOISONNEMENT A PETIT FEU... Dans certaines zones du secteur, quant on irrigue avec les eaux de la nappe, on n'irrigue pas mais on désherbe!
Les odeurs (volatilisation et dérive obligent) et donc les phytos sont presque en permanence dans l'air. Selon les conditions, c'est irrespirable tellement ça pue!
L'applicateur, maintenant, se protège (valable uniquement pour la pomiculture) mais qu'en est-il de tous ces travailleurs. Oh oui il ne vont pas broncher car ils sont aux 3/4 étrangers vivant dans un climat économico-social difficile (polonais, espagnols,...).

Messieurs les députés, heureusement que l'absurde et le ridicule ne tue pas.
J'en suis certain, on vous croise déjà, vous ou votre compagne, dans quelques biocoop ou autre magasin bio.
Continuons comme ça, proposons de la merde aux pauvres, les personnes aisées, quant à elles, ont les moyens de l'éviter!

Faudra quand même, un de ces jours, penser JUSTE (dans l'intérêt de tous dans une démarche évolutive), tout simplement.

Sébastien | 27 mai 2014 à 20h18 Signaler un contenu inapproprié

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