En France, le marché des pompes à chaleur (PAC) se porte plutôt bien. Avec plus d'un million d'unités vendues en 2021, contre un peu plus de 300 000 en 2012, selon le rapport de l'Observatoire des énergies renouvelables Observ'er publié fin avril, celui des PAC aérothermiques individuelles (jusqu'à 30 kW) a progressé de 12,4 %. Ainsi, plus de la moitié des nouveaux équipements de chauffage central installés l'année dernière ont bénéficié de cette solution.
Si la majorité de ces transactions concerne le segment air/air, ce dernier progresse toutefois plus lentement (+ 3,9 %) que le segment air/eau, en nette croissance, à 48,6 %. Une solution choisie notamment pour remplacer les chaudières au fioul ou au gaz, dans le cadre des rénovations, mais qui séduit aussi pour les constructions. Les aides à la rénovation énergétique (Coup de pouce chauffage et MaPrimeRénov'), comme les actions de promotion de ce type de PAC à destination du marché résidentiel neuf, ont bien joué leur rôle, conclut Observ'er.
En tête des régions les plus adeptes des solutions aérothermiques se trouvent la région Paca, l'Occitanie et Aura, qui totalisent, à elles trois, plus de la moitié des transactions. Encore modeste, avec quelque 150 000 équipements achetés, le marché des chauffe-eau thermodynamiques gagne, quant à lui, 40 %. Enfin, avec seulement 3 220 unités vendues en 2021 (+ 7,2 % par rapport à 2020), celui des PAC géothermiques continue de stagner. « Depuis 2008, le marché n'a cessé de se réduire (...), pour passer de 21 725 pièces, cette année-là, à un peu plus de 3 200 en 2021 », souligne Observ'er. Mal connue du grand public, la solution reste relativement onéreuse, malgré les aides proposées, de 2 500 à 4 000 euros dans le cadre de l'opération Coup de pouce chauffage de 2019. Plus que les pompes à chaleur aérothermiques, en tout cas.