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Actu-Environnement

Traitement des ponts thermiques : un bon point pour l'énergie et la qualité de l'air intérieur

Outre une déperdition d'énergie, les ponts thermiques d'un bâtiment peuvent être à l'origine du développement de moisissures. La suppression de ces fuites pourrait donc limiter la dégradation de la qualité de l'air intérieur. Explications.

Risques  |    |  F. Roussel
   
Traitement des ponts thermiques : un bon point pour l'énergie et la qualité de l'air intérieur
   
Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la France s'est pontengagée pour une rénovation de son parc de bâtiment afin d'en réduire les émissions de gaz à effet de serre de 38%. Cette rénovation vise surtout à réduire les dépenses énergétiques liées aux besoins en eau chaude, en chauffage, en lumière et en climatisation. L'évolution concernera aussi bien les nouvelles constructions que les bâtiments existants et nécessitera un changement dans les méthodes de construction et de rénovation : nouvelles conceptions des bâtiments, intégration des énergies renouvelables, etc. Mais il s'agit surtout de faire évoluer les niveaux d'isolation des habitations afin de limiter les pertes en énergies.

En moyenne, une habitation perd 30% de son énergie par son toit, 20% par ses murs, 10% par son plancher, 10% par ses fenêtres, 20% par le renouvellement de l'air et 10% par les nombreuses fuites liées aux ruptures d'isolation dans les parois appelées ponts thermiques. L'isolation renforcée d'un bâtiment devra donc permettre de limiter les déperditions au niveau de tous ces éléments. De nombreux rupteurs de ponts thermiques ont été développés pour limiter les fuites notamment au niveau des liaisons entre les éléments du bâtiment. Il existe aujourd'hui sur le marché français plusieurs types de rupteurs identifiables selon le composant (laine minérale, polystyrène), le type de liaison à traiter (dalle/façade, dalle/balcon) et le type de structure (construction dure ou métallique). Tous ont un seul but, limiter les pertes de chaleur.

Un intérêt sanitaire

Une étude récente réalisée par l'INSA de Strasbourg en partenariat avec le fabricant de rupteurs Schöck a confirmé un autre intérêt à ces équipements. Un lien a été identifié entre l'existence de ponts thermiques et le développement de moisissures dans un bâtiment. De par sa nature, le pont thermique occasionne à son emplacement une forte réduction de la température de l'enveloppe du bâtiment. Cette différence de température provoque la condensation de la vapeur d'eau naturellement émise dans le logement par les activités quotidiennes et les occupants. Cette condensation est à l'origine de tâches, de détériorations de la peinture, des enduits, et va progressivement diminuer les caractéristiques des composants de la paroi et provoquer des micros fissures. Dans une fissure, des organismes comme des moisissures mais aussi des algues peuvent apparaître. Or, ces moisissures peuvent provoquer certaines pathologies chez les occupants.

En France, la campagne menée en 2003-2005 par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) sur 567 logements tirés au sort et représentatifs de la situation des 24 millions de résidences principales, a révélé que 47 % des logements investigués présentaient un problème d'humidité visible. Les atteintes à la santé liées aux moisissures peuvent prendre différentes formes : allergique, irritative, toxique et infectieuse. Pour un enfant, l'existence d'humidité et/ou de moisissures à la maison augmente de 1,5 à 3,5 fois le risque de présenter ces symptômes. La suppression des ponts thermiques par la mise en œuvre d'équipements spécifiques limiterait ainsi les risques de développer des moisissures et de dégrader la qualité du bâti tout réduisant les pertes énergétiques. Il n'en reste pas moins qu'une aération régulière et suffisante des locaux permet d'évacuer les différents polluants et la vapeur d'eau émis par les équipements ou les occupants malgré les pertes énergétiques que cela peut engendrer.

Réactions5 réactions à cet article

encore une fausse solution

Ce n'est pas en ajoutant de la technologie qu'on résoudra le problème. Tant qu'on continuera à bâtir n'importe comment, c'est-à-dire à isoler par l'intérieur, à grand renfort de produits polluants (polystyrène, laine de verre, ...), on ne règlera pas le problème de la qualité de l'air.

En isolant par l'extérieur, on supprime les ponts thermiques beaucoup plus efficacement, et sans fausses solutions comme les "rupteurs thermiques" qui ne sont qu'une péripétie de plus dans le "toujours plus" de bêtise.

Armand | 28 août 2009 à 21h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:encore une fausse solution

Je suis assez d'accord, mais l'isolation extérieure pose également des contraintes de prix (toujours la même chose) et des contraintes techniques. Je ne me souviens plus lesquelles exactement, mais elles doivent pouvoir se trouver facilement.

Umwelt | 03 septembre 2009 à 19h18 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:encore une fausse solution

Le fait d'isoler par l'intérieur ou pas l'extérieur ne constitue en rien une amélioration de la qualité de l'air. Ce sont les ponts thermiques qui sont responsables de la dégradation des conditions. C'est pourquoi un rupteur de pont thermique constitue tout de meme une bonne solution pour éviter ces problèmes, tant que les entreprises françaises n'utilisent pas l'isolation par l'extérieur.. C'est avant tout un pb de conception et de mentalités et non de mise en oeuvre plus compliquée...

Unaja | 19 novembre 2009 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié
probleme en copro

En copro trop de propriétaires vont à l'économie donc suppression des ponts termiques par l'extérieur est un parcour du combattant. Les gens ne comprennent pas que l'investissement est qualitatif car ils ne regardent que le prix. Alors nous sommes obligés de supprimer ce problème par l'intérieur et moi j'ai utilisé le depron et c'est génial.
Plaque sur laquelle on peut peintre coller du papier, seul problème reste le plafond quand on est au dernier étage et que là aussi personne ne veut isoler le grenier de l'immeuble car seuls son concernés les copro du dernier étage. Société égoiste, quel regret.

NOE | 20 février 2010 à 23h02 Signaler un contenu inapproprié
on ne cherche pas le vrai problème

on se focalise sur les ponts thermiques, au lieu de bien réglé le problème des déperditions causées par le renouvellement d'air, par la vmc....

BRILLAND Jean-Paul | 04 mars 2010 à 10h36 Signaler un contenu inapproprié

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