Des représentants de 127 gouvernements se sont accordé sur l'inscription de l'endosulfan, un insecticide de la famille des organochlorés, à la liste noire de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP). Sa présence sera supprimée progressivement afin de parvenir à son interdiction complète d'ici 2012, avec des dérogations pour certaines utilisations (prolongation d'utilisation de cinq ans). C'est la 22ème substance inscrite sur la liste POP.
Interdit dans plus de 60 pays (notamment aux Etats-Unis et en Union européenne, où des usages dérogatoires seraient cependant pratiqués), il est utilisé en Chine, en Inde et en Afrique dans la culture du soja, du coton, du riz, du thé, des légumes et des fruits. Or, l'endosulfan peut causer des troubles endocriniens et avoir des conséquences sur la reproduction et le développement des animaux et des êtres humains.
Les parties prenantes ont reconnu ''qu'un soutien financier et technique est nécessaire pour faciliter le remplacement de l'utilisation de l'endosulfan dans les pays en développement et les pays dont les économies sont en transition'', a expliqué Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
Des discussions sont également en cours pour inscrire l'endosulfan à la liste de veille de la Convention de Rotterdam.
En revanche, l'insecticide dichloro-diphényl-trichloréthane (DDT), utilisé dans la lutte contre les moustiques transmetteurs du paludisme, pourra encore être utilisé. Interdit en 1972, il a été à nouveau autorisé en 2006 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).