Victime de la dégradation de son habitat, d'empoisonnement ou encore de collisions, le Milan royal figure désormais parmi les espèces vulnérables en France, selon la Liste rouge des oiseaux nicheurs de métropole de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
En France, l'aire de répartition du milan royal forme une diagonale allant du sud-ouest au nord-est de la France, souligne la LPO, dont 15% des effectifs se trouvent dans les Pyrénées, 40 % dans le Massif central, 20 % dans le Jura, 15 % dans les zones collinéennes du nord-est de la France (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine et Bourgogne) et 10 % en Corse.
Alors qu'un plan national de restauration sur l'espèce a mis en œuvre, dès 2003, sous l'égide du Ministère de l'Ecologie, les ornithologues se disent ''particulièrement inquiets'' pour le Milan royal dont la population ''continue de s'effondrer''.
La France abrite la deuxième population de ce rapace européen, après l'Allemagne. Selon l'association, l'Europe envisagerait de ré-autoriser l'utilisation à des fins agricoles de produits phytosanitaires comme la bromadiolone nocifs pour les rapaces en général et pour les milans en particuliers. La LPO a notamment appelé Bruno Lemaire, ministre de l'Agriculture, et Chantal Jouanno, secrétaire d'état à l'Ecologie, à ne pas utiliser des produits anticoagulants, comme le Difenacoum ou Brodifacoum, qui impacteraient gravement le milan.
Article publié le 31 août 2009