Le pétrolier Total semble être également de cet avis. L'offre de pétrole va plafonner à 95 millions de barils par jour en 2020 contre 85 aujourd'hui, a rappelé Gilles Cochevalou, directeur R&D de la branche Gaz et Energies nouvelles chez Total. Les énergies renouvelables sont donc envisagées comme un complément par le pétrolier qui a choisi de développer le solaire, la biomasse et le charbon propre.
Claude Nahon, Directrice du développement durable et de l'environnement chez EDF fait preuve de plus de prudence : l'intérêt des énergies renouvelables dépendra de la maturité industrielle et de la réglementation, explique-t-elle. L'énergéticien mise pour sa part sur l'éolien et les fermes solaires pour la production centralisée d'électricité mais également sur le photovoltaïque pour la production décentralisée. Il prévoit par ailleurs d'orienter sa R&D sur les réseaux. Le système doit être plus intelligent afin de gérer la production réparties et intermittente, explique Claude Nahon.
Du côté de chez Primagaz, on s'interroge au regard des nombreuses demandent des particuliers qui veulent se lancer dans les EnR sans réflexion globale : c'est une aberration de mettre des panneaux solaires sur un toit d'une maison non isolée, estime François Chatelain Directeur Marketing et Innovations chez Primagaz. Les énergies renouvelables sont en effet pertinentes si elles sont couplées à la maîtrise de la consommation, si les lieux de production et de consommation sont cohérents et si l'efficacité et la pérennité de la filière sont garanties, ajoute-il.
Article publié le 16 octobre 2008