La construction du projet Jupiter 1000 a débuté à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Ce projet piloté par GRT Gaz vise à stocker l'électricité d'origine renouvelable sous forme d'hydrogène et de méthane, pour les injecter dans les réseaux de gaz.
Cette conversion, baptisée "power to gas", permet de valoriser les excédents d'électricité renouvelable tout en apportant de la flexibilité au réseau électrique. De plus, il peut recycler le dioxyde de carbone présent dans des fumées industrielles ou issu d'un site de production de biométhane pour alimenter la réaction de méthanation.
Le démonstrateur sera de taille industrielle : la puissance de 1 MWe doit permettre la production de 200 m3/h d'hydrogène et 25 m3/h de méthane. L'objectif de Jupiter 1000 est de tester la faisabilité technico-économique du procédé pour faire émerger une nouvelle filière de production du biogaz renouvelable d'ici à 2030. Il devra aller jusqu'à l'injection finale du méthane dans le réseau – et devrait produire de quoi alimenter 150 foyers.
Piloté par GRT Gaz, le projet rassemble tous les acteurs de la chaîne : McPhy pour l'électrolyse, Atmostat et le CEA pour la méthanation, Leroux & Lotz pour le captage de CO2, le CEA pour la R&D, CNR fournissant l'électricité renouvelable et assurant la conduite future à distance de l'installation, RTE pour le traitement des données électriques et GRTgaz et TIGF gérant l'injection dans les réseaux de gaz.
Il est financé par le programme d'investissement d'avenir à hauteur de 10,6 millions d'euros sur un montant total de 28 millions d'euros. La mise en service est prévue en 2018 et les tests doivent durer jusqu'en 2020.
