L'Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris) tire la sonnette d'alarme. La mise en œuvre des plans de prévention des risques technologiques (PPRT), dont 74% ont été approuvés, aurait des conséquences fâcheuses sur les activités économiques situées à proximité des sites concernés.
"Expropriation, prescription de travaux sans aucun accompagnement, possibilités restreintes de se développer… les mesures dictées par la mise en œuvre des PPRT fragilisent, quand elles ne les condamnent pas, les activités économiques implantées autour des sites Seveso seuil haut, avec des conséquences non négligeables au plan économique et social pour les collectivités", alerte l'association dont l'objet est la défense des collectivités locales dans la mise en place des politiques de prévention des risques.
Ne pas traiter les entreprises comme les habitations
Que préconise Amaris pour éviter cela ? L'association plaide pour un traitement différent entre activités économiques et habitations. Elle réclame également la prise en comptes des mesures organisationnelles (formation des salariés, organisation des locaux, aménagement des conditions de desserte) dans les prescriptions des PPRT touchant les entreprises. Enfin, l'association de collectivités demande un accompagnement technique et financier des entreprises, et préconise une collaboration entre l'industrie source des risques et les entreprises impactées.
Parallèlement, Amaris annonce le lancement du projet Resirisk, une action de recherche sur la "résilience" des zones d'activité économique exposées à un risque industriel. Il s'agit d'"identifier des outils innovants de réduction de la vulnérabilité des entreprises et de requalification des espaces délaissés ou expropriés", explique l'association. Quatre sites pilote sont déjà engagés dans ce projet : le Grand Lyon, l'Etablissement public foncier du Nord-Pas-de-Calais, la Communauté urbaine de Bordeaux et la commune de Salaise-sur-Sanne (Isère).
