Des premiers résultats sur l'enquête de perception (1) menée auprès des gestionnaires du risque et des entreprises sur la mise en œuvre des PPRT dans des zones d'activités économiques du Grand Lyon dans le cadre du projet Resirisk ont été publiés.
Lancé par l'association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris (2) ), le projet s'intéresse à la résilience des zones d'activité économique exposées à un risque industriel.
L'objectif est notamment de réaliser un guide de référence pour repenser l'aménagement autour des sites Seveso seuil haut en matière d'architecture, d'urbanisme, de paysage, de design urbain, etc. mais également d'apporter des informations pratiques et des solutions.
Outre le Grand Lyon, trois autre sites pilote ont été retenus : l'Etablissement public foncier du Nord-Pas-de-Calais, la Communauté urbaine de Bordeaux et la commune de Salaise-sur-Sanne (Isère). Pour ces derniers, l'identification des thématiques d'intervention est encore en cours.
Un PPRT difficile à intégrer
Pour l'enquête de perception menée dans le Rhône, durant 4 mois, des étudiants du Master Altervilles (3) ont enquêté (travail documentaire, visites de terrain et entretiens) dans les zones d'activités de Saint-Genis-Laval et Genay-Neuville (69). Ce travail a permis de montrer que le PPRT semble difficile à intégrer pour une grande partie des services des collectivités.
"Le jeu des acteurs institutionnels mis en place par la loi de 2003, bien que défini dès le départ, témoigne d'une déconnexion des temporalités en place sur les territoires", relève-t-il.
Il a identifié que l'opposition des entreprises aux PPRT prend corps dans le sentiment d'être démuni face à une réglementation nouvelle : peu d'aides financières fournies, peu de concertation, information trop tardive. "Les entreprises tout comme les collectivités adaptent leurs stratégies économiques territoriales", note l'enquête.