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Actu-Environnement

Les 1ères rencontres du Prebat organisent la riposte de la filière Bâtiment aux défis énergétiques

Les premiers enseignements du PREBAT visant à diviser par quatre la consommation énergétique de ce secteur à l'horizon 2050, ont montré que pour relever le défi, la Filière doit changer d'échelle et adapter ses circuits de fonctionnement.

Energie  |    |  F. Ascher
Les premiers enseignements du Programme de Recherche et d'Expérimentation sur l'Energie dans le Bâtiment (PREBAT) visant à diviser par quatre la consommation énergétique de ce secteur à l'horizon 2050, ont montré que pour relever le défi, la Filière doit changer d'échelle et adapter ses circuits de fonctionnement.

Comment concevoir et réhabiliter avec des niveaux de performance élevés ? C'est pour répondre à cette problématique et contribuer à la tenue des objectifs fixés par le Plan Climat que le PREBAT a été mis en place en 2005. Organisées par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et le Plan urbanisme construction architecture (Puca), avec leurs partenaires(1) et le soutien de la Fondation Bâtiment-Energie, du pôle de compétitivité TENERDIS et de l'INES (Institut national de l'énergie solaire), ces premières Rencontres qui viennent de se tenir du 20 au 22 mars à Aix-les-Bains, ont permis de réunir l'ensemble des professionnels de la filière - maîtres d'ouvrage et d'œuvre, entreprises et industriels - mais aussi collectivités territoriales, chercheurs et organismes financiers, afin de diffuser un premier bilan des travaux.

Aujourd'hui, la consommation d'énergie primaire pour le chauffage, l'eau chaude, le renouvellement de l'air, le confort d'été et l'éclairage, est comprise entre 160 et 300 kWh par m2 et par an. Dans ce contexte, le Prebat est confronté à trois défis ambitieux : la modernisation du parc existant avec l'objectif de ne pas dépasser 80 kWh par m2 et par an d'ici à 2015, la préfiguration de bâtiments neufs dont la consommation devra être inférieure à 50 kWh à cette même échéance, et à plus long terme, des ouvrages à énergie positive produisant plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Pour l'année 2007, les niveaux de consommations énergétiques maximum exigés devraient se situer à environ Cref (RT 2005) - 40 % pour la construction de bâtiments neufs et de Cref (RT 2005) pour les bâtiments réhabilités. La tendance naturelle est d'aller vers la construction neuve, a reconnu Yves Farge, président du comité d'orientation stratégique et d'animation du Prebat, vice-président de l'académie de Technologie, lors des débats. S'il importe que le neuf soit au meilleur niveau possible, le gisement du Facteur 4 se situe à 90 % dans l'existant !

Au sein du Prebat, quatre groupes d'experts ont été constitués dans les domaines de la technologie, des bâtiments neufs, du parc existant, et de la socio-économie. Avec l'augmentation récurrente du coût des énergies, a souligné Yves Farge, l'enjeu social et économique implique effectivement d'adopter une approche système qui concerne tous les acteurs, y compris les maires.Autre paradigme du Prebat : construire des ponts entre les entreprises et les chercheurs ! Selon Denis Clodic, responsable du CEP Ecole des Mines de Paris, il s'avère nécessaire d'expérimenter les technologies développées par la recherche et de faire connaître l'explosion de ces initiatives. D'où par exemple, les appels à projets régionaux Prebat ''Bâtiments démonstrateurs à basse consommation énergétique'' lancés par l'Ademe, et le benchmark de bonnes pratiques internationales portant sur des programmes d'opérations performantes en Allemagne, aux Etats-Unis et au Japon, ainsi que sur les composants et équipements innovants (parois opaques et transparentes, systèmes de chauffage et de ventilation, photovoltaïque), piloté par le CSTB(2).

Avec les bâtiments démonstrateurs lancés par l'Ademe et les bâtiments à énergie positive, nous devrions pouvoir démontrer l'efficacité des opérations, sans avoir à subir les lenteurs liées à l'intégration de la réglementation, à l'aval des bureaux de contrôle, à la conformité au DTU ou aux agréments, a souligné l'architecte Michel Macary, lors d'une table ronde. Il me semble qu'il y a là, un axe d'action considérable et positif qui donnera une nouvelle dynamique à toutes les recherches !

La recherche et les technologies innovantes montrent que les enjeux se situent plus au niveau de l'enveloppe et de la haute performance de l'isolation thermique. Dans ce cadre, un projet exploratoire a été monté par EDF R&D, le CSTB et des laboratoires universitaires, afin d'évaluer l'impact des transferts de masse (estimé entre 10 et 20 %) sur les transferts de chaleur. De même, face à l'augmentation des épaisseurs d'isolants fibreux pouvant atteindre 40 cm dans le cas des maisons passives, le renforcement de l'isolation thermique de l'enveloppe par des super-isolants sous vide (matériaux nanoporeux sous basse-pression) devrait offrir des gisements d'économie d'énergie, notamment dans l'existant. Sous réserve de parvenir à assurer la durabilité de l'emballage étanche à l'air et à l'humidité ! En revanche, les investigations du CSTB sur la résistance thermique des parois intégrant des produits minces réfléchissants ont démontré qu'en période froide et dans des conditions les plus favorables, leur performance ne pouvait pas dépasser 2 m2.K/W !

Autres pistes prometteuses, les enveloppes super-isolantes à base d'aérogels de silice ou de polyuréthanne nanostructuré qui permettent d'obtenir des conductivités thermiques très faibles, de l'ordre de 0,025 voire 0,018 W/m.K. Citons encore l'intégration de matériaux à changement de phase pour résoudre les problèmes de masse thermique dans les structures légères, les rupteurs de ponts thermiques, un mur coffrant à isolation intégrée répondant aux exigences de la RT 2010, etc. Côté équipements, ont été présentés des systèmes combinant l'énergie solaire et la géothermie basse température, l'éclairage de locaux profonds basé sur la connexion directe (sans batterie) de Leds avec des panneaux photovoltaïques, le couplage de l'éclairage naturel avec des tubes de lumière associés à des Leds, et bien sûr toutes les recherches sur les systèmes photovoltaïques avec études du temps de retour énergétique.

Ces travaux vont tous déboucher à court, moyen et long terme, a affirmé Alain Maugard, président du CSTB, en mettant l'accent sur l'évolution de la situation actuelle par rapport au lancement du Prebat. Je ressens à la fois une confiance dans le progrès de la part de l'ensemble des professionnels du Bâtiment, et la nécessité d'accompagner ces diverses échelles de temps d'un programme d'actions cohérent avec des mesures financières et une certaine dérégulation ! Et de constater l'appropriation rapide du concept du ''Facteur 4'' comme en témoigne la dynamique de l'association Effinergie créée en 2006, afin de développer un label Bâtiment basse consommation à l'instar du standard suisse Minergie ! Ce basculement culturel de la Filière vers un management du cheminement du progrès, oblige à adapter tous nos circuits de fonctionnement et nos comportements quotidiens, afin que des architectures nouvelles puissent naître de ces innovations, a-t-il ajouté.

Avec 20 millions d'euros en 2007, le budget est à la hauteur des enjeux, a fait remarquer le Président du comité d'orientation stratégique et d'animation du Prebat. Pour le secteur, ces derniers devraient conduire à des chiffres d'affaires de l'ordre de 20 milliards d'euros par an à un horizon de 10 ans, et à la création de 250 000 à 500 000 emplois nouveaux.Ce qui sous-tend à la fois une évolution de la main-d'œuvre vers des métiers d'opérateurs ou des métiers croisés, et l'opportunité d'un véritable ''ascenseur social'' !


1/Les partenaires du PREBAT
- Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement
- Ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer
- Ministère de l'écologie et du développement durable
- Ministère délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche
- Ministère délégué à l'industrie
- Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME)
- OSEO Anvar
- Agence Nationale pour la Recherche (ANR)
- Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat (ANAH)

2/Ces appels à projets et le rapport intermédiaire du projet ''Comparaison internationale Bâtiment et Energie'' sont mis en ligne sur le site www.prebat.net

Réactions5 réactions à cet article

Paroles, paroles ...

Et pendant qu'on cause au lieu d'agir, 70% des constructions nouvelles ne sont même pas conformes à la RT2000 (J'ai bien dit 2000, pas 2005) ! Mais il est effectivement trop vexant pour le fier peuple français d'accepter même l'idée qu'il puisse être en retard de 30 ans sur le train de l'Europe et de prendre la décision de copier à marche forcée ce qui marche déjà ailleurs, au lieu de réinventer la lune ! Bientôt, il faudra expliquer à tous ces braves gens à qui on laisse par lâcheté construire des maisons conçues comme dans les années 50 qu'ils consomment trop d'énergie et qu'ils vont donc être taxés puis qu'ils vont être obligés à terme de mettre leur maison aux normes !

suzzarini | 28 mars 2007 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:Paroles, paroles ...

Je ne sais pas où vous avez eu ses chiffres sur la RT 2000 : dans la filière Bâtiment, on parle plutôt de 50% de non conformités. En ce qui concerne l'Europe, on ne peut pas dire que nous soyons en retard, nous avons seulement choisi un train différent : si le train de l'Europe concernant le Bâtiment ressemble au RERD parisien, le train français s'apparente plutôt au Corail.

Il faut dire que le climat français est tempéré, pas trop chaud en été, pas trop froid en hiver mais aussi varié (Bretagne, PACA, Nord, Aquitaine). L'énergie française est la moins polluante et l'une des moins chères. Je ne parlerai ni du lobbying qui, pendant longtemps, favorisait la consommation énergétique des ménages, ni de la propension qu'a la formation initiale à former des cas sociaux aux métiers du Bâtiment.

Je dirai juste que la culture française et le climat français ne favorisent pas le "copiage-collage" de solutions techniques allemandes ou scandinaves. Plaçons-nous par exemple dans le sud-ouest (Dax, Bordeaux, Bayonne). Le climat est plutôt doux mais très humide. Les maisons passives, ou s'en rapprochant, à forte isolation et à faible perméabilité nécessitent de limiter l'auto-aération (ouverture des fenêtres) et de travailler sur une ventilation mécanique contrôlée. Limiter l'ouverture des fenêtres ne fait pas franchement partie de notre culture... De plus avec la sur-isolation, l'impression de confinement peut être déroutante : ne plus entendre les sons extérieurs coupe le lien avec le reste de la civilisation (milieu urbain) ou avec la nature (milieu rural).

De plus, la construction en France est extrêment réglementée : RT, accessibilité, sécurité, DTU, etc. Aussi, le standard réglementaire augmente et le produit acheté n'est plus le même, bien que l'enveloppe budgétaire n'augmente pas... Autant de freins au développement de bâtiments à basse consommation.

Avant dernier point, il n'a jamais été indiqué que les particuliers devraient remettre aux normes leurs habitations. L'esprit de la loi sur les bâtiments existants (publication vers novembre 2007) vise à intégrer les économies d'énergie lors des travaux de réhabilitation. Autrement dit : si vous voulez changer de chauffage, de fenêtres, de plancher, il vous faudra le faire dans l'objectif d'améliorer la performance énergétique de votre bâtiment en se rapprochant des seuils de référence de la RT2005.

Pour finir, nous sommes tous coresponsables de l'acte de construire : maître d'ouvrage (public ou privé), maître d'oeuvre, bureau d'étude, entreprise du bâtiment. On ne peut pas continuer à se renvoyer la balle avec des concepts pas digérés sur les maisons ceci ou cela sans comprendre les problématiques de chacun. L'enjeux est de taille et c'est ensemble qu'on doit travailler.

Brice | 29 mars 2007 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Paroles, paroles ...

La france et tous nos organismes d'état une fois de plus diluent les responsabilités, perdent en efficacité réelle. Le pragmatisme n'est pas à l'ordre du jour. La réussite sera t'elle au rendez-vous, tandis que les autres pays européens nous montrent les solutions qui donnent des résultats même si tout n'est pas transposable sur notre territoire.
Le pragmatisme aurait voulu que les dispositions suivantes simples et immédiates soient prises:
* Permis de construire
- Obligation d'une production ECS solaire dans toute construction neuve ou rénovée comme en espagne
- Aide financière dans le cas d'une isolation supérieure à la RT 2005
- Imposer le recours à des solutions comme la géothermie, plancher solaire ou tout autre solution consommant très peu d'énergie fossile
- Systématiser les prééquipements pour une production photovoltaïque intégré à la construction
- Informer avant tous dépots du permis de la nécessité de ventiler par des solution double flux pour éviter un inconfort et des sinistres.
- Imposer la récupération des eaux de pluie ainsi que les équipements économiseur d'eau
- Contrôle systématique de la conformité des constructions. La réglementation est pléthorique et l'ensemble des acteurs de la construction la respecte peu par ignorance ou l'applique mal car n'oublions pas que le monde du batiment souffre d'un déficit de formation structurante du à la mosaïque de la corporation.
- Tous permis de construire déposé par l'état et les collectivités devraient être conforme à ces exigences.
* Autre mesures
- Interdire à la vente les isolants minces et tout autres produits qui sont une contre référence pour tous ceux qui les mettent en oeuvre et une tromperie manifeste de la population.
- Lors de la création des lotissements imposer des orientations de parcelle qui permettent des constructions bioclimatiques avec un urbanisme respecteux de l'environnement.
- Aide financière sur le foncier car tous les candidats à la construction rogne sur la qualité des ouvrages ce qui explique en grande partie la non qualité.
- Etablir un diagnostic thermique ville par ville pour alerter la population pris en charge par une collectivité.
- A travers divers média sensibiliser, informer les français sur des réalisations exemplaires même si nous devons aller chercher les références dans d'autre pays avec des comparaisons significatives. -
- Afficher clairement où nous souhaitons aller.
- Accélérer la recherche dans tous les domaines liés aux matériaux et à la construction. Les acteurs du batiment sont d'une ignorance affligeante car poluer par une réglementation tatillone.
Aujourd'hui que constatons nous? C'est souvent le particulier volontaire un peu utopiste qui construit les plus belles réalisation avec très peu de moyen mais avec beaucoup de ténacité il aboutit.
Une fois de plus la france favorise un certain nombre de société et lobbie par manque de courage. Nous ne prenons pas les bonnes mesures qui permettraient de créer des milliers d'emploi de préserver l'avenir des générations futures avec des conditions de vie beaucoup plus agréable que celle que nous connaissons.

noël | 31 mars 2007 à 11h13 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Paroles, paroles ...

@ Brice. Merci pour vos commentaires. Permettez-moi une réponse.
- 50 ou 70 % ? Entre nous, vu l'amplitude du phénomène, peut importe le chiffre ! Admettons même que ce ne soit "que" 50%. C'est loin d'être un motif de satisfaction !
- Je vous suis lorsque vous dites que nous avons pris un train différent de l'Europe, mais je ne suis pas d'accord sur la comparaison : l'Europe roule en TGV, la France en tortillard, ... sur la même voie que le TGV. Partis à la même heure, nous avons aujourd'hui 3 stations de retard ! !
- Si nous avions en temps et en heure inventé notre propre voie, nous ne serions pas obligés d'envisager, pour combler notre retard, de faire comme vous le dites, du "copier/coller". Ce que nous ne faisons par ailleurs pas, par orgueil mal placé, tandis que pendant ce temps perdu à philosopher, les constructeurs continuent vaillamment à aligner des m2 de murs "agglos de 20, laine de verre de 10 par l'intérieur et placo", comme au bon vieux temps de l'énergie pas chère.
- La construction en France est "extrêmement" règlementée, dites-vous. La faute à qui ? Et pensez-vous qu'elle ne le soit pas chez nos voisins ? Une règlementation ne fait jamais qu'entériner un état de l'art. Si elle se révèle incapable de répondre aux besoins d'aujourd'hui et de demain, et bloque toute possibilité d'évolution, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes. Ceci étant, le standard moyen français étant à des années lumière de ceux de nos voisins, ce ne sont surement pas ses implications financières qui bloquent, comme vous semblez le dire, le développement des bâtiments à basse consommation en France, mais uniquement ses lacunes techniques.
- Je n'ai jamais dit que les particuliers "devaient" remettre aux normes leur habitation ("Bientôt, il faudra expliquer aux gens ... "). J'ai dit que c'était ce qui nous pendait à tous au nez ! L'étiquette énergétique est la première étape : "informative" uniquement pour la revente et la location. Puis d'informative, elle deviendra "obligatoire" pour toutes les habitations. Une fois bien implantée, elle permettra d'établir, par exemple, un barème de taxation basé sur les tonnes de CO2 émises, puis enfin, comme taxer n'empêche pas de polluer, on finira par obliger, cette fois, les propriétaires à mettre leur habitation en conformité avec les normes du moment. Après tout, c'est déjà ce qui se passe avec le contrôle technique auto : véhicule pas conforme ? Remettez-le en état. Vous ne pouvez pas ? Changez-en ou prenez le bus !
Si on attend que la majorité fasse d'elle-même l'effort de mettre sa maison aux normes, on sait très bien qu'elle ne le fera pas. La seule solution, vous le savez bien, est de s'en prendre à son porte-monnaie ! Ce que je reproche à tous nos politiques et constructeurs aujourd'hui, c'est de mentir par omission en ne mettant pas les cartes sur la table : la maison que vous construisez aujourd'hui ne vaudra plus rien dans trente ans si elle ne fait pas l'objet de travaux permettant de la remettre aux normes. C'est déjà ce qui se passe dans certains pays. Finie la culbute sur le pavillon en planches qui permet de se payer le Château de Chambord!
Quant à laisser croire aux gens qu'ils en seront quittes avec l'avenir lorsqu'ils auront fièrement mis leur maison en conformité avec la RT2005 qui est à la traine de l'Europe et qu'on parle déjà de la RT2010 qui serait techniquement applicable dès aujourd'hui, ne trouvez-vous pas qu'il y a là un certain manque de courage de la part de ceux qui disent vouloir notre bien ?
- La terre se moque des problèmes d'égo de chacun. Nous nous sommes engagés à diviser nos consommation d'énergie par 4. Pendant que chacun philosophe sur sa petite problématique personnelle, le temps passe, et chaque bâtiment qui pendant ce temps est construit comme on construisait il y a vingt ans est une occasion de progrès perdue, qui nous éloigne d'un cran supplémentaire de l'objectif.
L'enjeu est effectivement de taille et c'est effectivement ensemble que nous devons travailler. Travailler. AGIR, tout de suite,... pas philosopher.

suzzarini | 31 mars 2007 à 21h30 Signaler un contenu inapproprié
100% d'accord!

Je cherche une entreprise qui fait de l'isolation écologique- perméable par l'extérieur, pour une maison ancienne, pas évident à trouver.
Ils proposent tous polystyrène + crépi+ VMC (forcément!) à un prix totalement dissuasif par ailleurs.(du triple au quintuple d'une isolation "classique" par l'intérieur)!
Est il vrai comme je l'ai lu que la réglementation est dictée, en fait, par les gros du batiment, et n'ira jamais là où ça leur rapporterait moins?
Avec ce fort taux de chômage, on empêche les pauvres de construire leur maison écologique en valorisant ainsi leur temps, chose absolument intolérable et qui bougerait tous les grands "équilibres" économiques. Les Danois se construisent tous eux-mêmes leurs maisons de "Hobbit" à leur goût et très économes en énergie, ou préfèrent être locataires. En France c'est réglementairement impossible. La cherté du batiment est incontournable. "Travailler plus pour....... payer plus", la plus-value est une chasse gardée interdite à la moitié de la population, locataire de l'autre. L'APL ne fait que transiter par les pauvres, ils ne peuvent pas la toucher en autoconstruction, ne serait ce que parce que l'accès au prêt immobilier leur est impossible. Et en location, pas de choix de son fournisseur d'énergie, impossible d'obliger son bailleur à passer au solaire ou à isoler mieux pour dépenser moins...
Certaines règles de bon sens n'existent même pas: obliger à orienter rationnellement les bâtiments, couper les arbres qui privent d'ensoleillement la maison voisine, etc
Des règles de co-propriété aberrantes interdisent de densifier dans des lotissement alors que la mitoyenneté est facteur de limitation des déperditions thermiques, et accroitrait l'offre de logement à moindre frais, au bénéfice de tous et des accédants modestes en particulier, libérant de l'APL pour d'autres usages...
Dernier point: la créativité de chacun devrait trouver à s'exprimer dans l'habitat. Les habitants de ce pays regorgent de créativité empêchée. Modeler son environnement selon ses besoins est une nécessité et donc un droit. Or celà nous est, en pratique, interdit. Nous ne sommes autorisés qu'à contempler et subir le désastre et la destruction de nos écosystèmes, par des irresponsables importants et surprotégés.

Menfin | 26 avril 2007 à 15h32 Signaler un contenu inapproprié

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