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La Pologne prend les rênes de l'Union européenne

À compter du 1er juillet la Pologne prend en charge la présidence de l'UE pour six mois. Les dernières prises de positions du pays sur les dossiers environnementaux notamment le climat ne laissent pas présager d'avancées majeures.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
   
La Pologne prend les rênes de l'Union européenne
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© pl2011.eu
   

Après 18 mois passés à la tête de l'Union européenne, le trio hispano-belgo-hongrois va laisser la place à la Pologne, au Danemark et à Chypre pour mener la barque européenne. "Ce trio est le premier sans pays fondateur de l'Europe", fait fièrement remarquer Tomasz Orlowski, ambassadeur de Pologne en France.

Le trio sortant semble satisfait de son action malgré par une situation économique fragile en sortie de crise. Mais sur le plan environnemental, les trois pays ne s'attribuent que peu de succès et évoque seulement l'évolution du principe du "pollueur-payeur" dans les transports. En effet, les Etats membres et le Parlement se sont définitivement mis d'accord sur les modalités d'application de la directive eurovignette.

Dans une analyse plus complète spécifique à la présidence Hongroise, le Bureau Européen de l'Environnement (BEE) qui regroupe plusieurs associations, reconnaît d'autres avancées notamment en matière d'OGM, de mercure et de biodiversité. La stratégie prévoyant l'élimination progressive des sources de pollution au mercure va être renforcée. Elle vise notamment à éliminer progressivement l'utilisation du mercure dans l'industrie du chlore, dans les batteries, les amalgames dentaires, les piles bouton...

Les ministres de l'Environnement ont également approuvé le projet de Stratégie pour la biodiversité d'ici 2020 proposé par la Commission européenne en mai 2011. Les Etats membres sont parvenus à ''un compromis" sur 6 objectifs visant à enrayer la disparition des espèces, à l'horizon 2020.

Un bilan léger pour la présidence Hongroise

Sur les autres dossiers environnementaux, le BEE se veut plus critique surtout en ce qui concerne la réforme de la politique agricole commune, la santé et l'efficacité énergétique. Sur ce dernier point le BEE remarque que les débats se sont concentrés sur l'infrastructure énergétique plutôt que sur l'efficacité et regrette que la présidence n'ait pas insisté auprès de la Commission pour fixer un objectif précis dans le cadre du projet de directive.

En matière de négociation climatique les avancées de la présidence hongroise sont plutôt maigres : "la présidence n'a pas réussi à exploiter toutes les occasions pour prévoir un calendrier ambitieux", estime le BEE en s'appuyant sur l'exemple de la Feuille de route 2050 présentée en mars et qui aurait pu être l'occasion de se décider sur un objectif de réduction d'émission de GES de plus de 25% ou 30% d'ici 2020. "La présidence n'a rien apporté de neuf aux négociations", ajoute l'association. Et cette situation ne risque pas de s'améliorer dans les prochains mois avec la prise en main de la présidence par la Pologne.

Une présidence polonaise peu proactive sur les questions environnementales

Plusieurs signes et positionnements des dirigeants polonais laissent penser que la question climatique n'est pas une priorité pour l'Etat membre alors qu'il sera à la tête de la délégation lors de la prochaine conférence internationale sur le climat prévu en décembre à Durban (Afrique du Sud). La Pologne a ainsi été le seul pays à s'opposer à l'adoption de la Feuille de route 2050 lors du conseil environnement du 21 juin dernier. Sans oublier son appui marqué à l'exploitation des gaz de schiste. Les récents propos du Polonais Janusz Lewandowski, commissaire au budget mettant en doute l'existence même du réchauffement climatique dans un entretien avec la presse polonaise témoigne également du décalage de la position polonaise.

L'ambassadeur polonais en France se veut toutefois rassurant : "nous saurons distinguer notre position nationale de celle de la présidence européenne", assure Tomasz Orlowski. Reste que le programme de travail de la présidence polonaise ne témoigne pas d'ambitions particulières sur les dossiers environnementaux et se contente de poursuivre les réflexions en cours. Le trio Pologne-Danemark-Chypre prévoit toutefois de promouvoir la croissance verte grâce à une utilisation des ressources durable et efficace, de mettre l'accent sur la biodiversité notamment lors du renouvellement du programme d'action pour l'environnement et de continuer à soutenir les énergies renouvelables.

Pour le climat, le trio garantit que "l'union déploiera tous ses moyens et efforts pour contribuer à la conclusion d'un accord international sur les changements climatiques". À suivre…

Réactions1 réaction à cet article

" Les dernières prises de positions du pays sur les dossiers environnementaux notamment le climat ne laissent pas présager d'avancées majeures."...?... Serait-ce à dire qu'il faille s'attendre à des "reculs majeurs" ?

ixez | 19 juillet 2011 à 19h39 Signaler un contenu inapproprié

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