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Actu-Environnement

L'Espagne passe la main à la Belgique à la tête de l'Union européenne

À la présidence de l'UE depuis le 1er juillet, la Belgique entend poursuivre les travaux entamés par l'Espagne. Déçues de la prestation espagnole, les associations espèrent toutefois des résultats plus tangibles surtout en matière de climat.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
   
L'Espagne passe la main à la Belgique à la tête de l'Union européenne
© eutrio.be
   
Après six mois passés à la tête de l'Union européenne, l'Espagne a cédé sa place à la Belgique le 1er juillet. Premier pays à prendre la présidence sous l'égide du Traité de Lisbonne, l'Espagne s'est déclarée ''raisonnablement satisfaite de son bilan'' dans la mesure où elle estime avoir obtenu des ''avancées importantes'' en particulier pour surmonter la crise économique et mettre en place le traité.

Sur le plan environnemental, le Bureau Européen de l'Environnement (BEE) qui regroupe plusieurs associations reconnaît que la présidence espagnole a très vite organisé de nouvelles réunions suite à l'échec de la conférence de Copenhague pour prolonger les négociations en matière de lutte contre le changement climatique. Le BEE semble également satisfait des avancées en termes de biodiversité et note que la présidence a été plus ambitieuse que la Commission européenne en proposant un objectif de reconstitution de la biodiversité ''perdue'' d'ici 2020.

Mais dans les autres domaines, le BEE ne remarque aucune avancée majeure voire quelques reculs : le projet de directive européenne sur les sols a été confronté à la résistance d'une minorité de gouvernement, la Commission a refusé de s'engager sur la voie législative concernant les biodéchets et les Etats membres ne se sont pas prononcés sur l'objectif de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre. L'association souligne surtout que l'Espagne a fait partie des pays souhaitant réduire les ambitions de la Commission et du Parlement concernant la révision de la directive sur les émissions industrielles (IPPC).
Par ailleurs, l'Espagne a semble-t-il du mal à prendre en considération des problématiques qui la concernent directement comme la gestion de l'eau : ''l'Espagne a organisé une conférence pour promouvoir l'idée que ''l'Espagne est différente'' et justifier l'application systématique des exceptions de la directive-cadre de l'eau'', explique le BEE.

Le BEE espère par conséquent que la Belgique fera mieux que son prédécesseur surtout en ce qui concerne l'objectif des 30%, la directive européenne relative aux plafonds nationaux d'émissions (directive NEC) ou encore la mise au point d'un 7e programme d'action environnemental (PAE) : ''le 6e PAE en cours doit expirer en 2012 et nous manquons déjà de temps pour s'assurer qu'un nouveau programme sera en place. La nouvelle présidence belge a non seulement l'occasion de commencer des discussions mais également de laisser un héritage positif, en convainquant une Commission encore indécise d'avancer sur le dossier'', commente John Hontelez, sécrétaire général du BEE.

Un programme dans le droit fil de l'Espagne

Afin d'appuyer les nouveaux Etats membres de l'Union Européenne dans la Présidence tournante du Conseil, les pays de l'UE établissent depuis 2006 des programmes en trio (1 nouvel et 2 anciens Etats membres). Le programme Belge est donc similaire dans les grandes lignes à celui de l'Espagne, de même pour la Hongrie qui succédera à la Belgique dans six mois. En matière d'environnement, la présidence Belge entend assumer son rôle de coordination des Etats membres dans le cadre des négociations internationales sur le changement climatique en vue de la 16ème Conférence des Parties sur le changement climatique prévue à Cancun du 29 novembre au 10 décembre 2010.

La Présidence entend également préparer la participation de l'UE à la 10ème Conférence des Parties sur la biodiversité qui se déroulera à Nagoya en octobre 2010. Cette conférence sera chargée d'élaborer une nouvelle politique de la biodiversité à partir d'objectifs adaptés.

Par ailleurs, la Belgique semble motivée à faire progresser les négociations sur quelques propositions législatives relatives aux substances dangereuses des appareils électriques et électroniques, à leurs déchets (RoHS et DEEE) et aux biocides.

Réactions1 réaction à cet article

l'Europe fait les commissions....

Le petit bout de la lorgnette me ferait dire que l'Europe navigue en tirant des bords, et ce en fonction du sens du vent.Pour un porte-avion ce n'est pas si mal...L'Espagne manifestement se targue "d'avancées importantes",le corps de l'analyse que l'on peut en faire,est qu'à la foire d'empoigne,L'Espagne s'est assurée de sauver son pavillon !,Mais voici qu'une Nation en colère monte sur le pont et doit prendre la direction des opérations...Aucune inquiétude à avoir,La Belgique souhaiterait faire mieux et même on l'y encourage!,Finalement l'Europe est un "cocommissions sans tête" qui passe régulièrement la main...Vers de nouveaux horizons ?.
En cette période de disette pécuniaire que faire d'autre ?,des propositions Monsieur,des propositions!,je vous en prie,passez moi la main...

ECCE HOMO | 05 juillet 2010 à 11h32 Signaler un contenu inapproprié

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